dimanche 31 décembre 2006

2006 est mort...

2006 est mort...

regimeA l’heure où mes concitoyens ont le porte-monnaie vide, la face bouffie et le côlon en déroute, moi, je suis riche, fluette et digne, parce que je fais régime et que j’ai pas offert de cadeaux à Noël, et je me gausse des gros boudins qui refusent le diktat de la minceur et n’ont plus une thune pour les soldes.
C’est tout ce que j’avais à dire.


samedi 23 décembre 2006

Menu de Noël #3 gérer maman


Vous qui êtes chanteur inaudible, blogueur culinaire ou enfant de Don Quichotte, projetant donc de passer votre soirée du 24 à boire des mojitos, de la liqueur de carambar ou du viandox dans une tente Décathlon sur les bords de Seine avec Jean Rochefort, vous savez donc d’ores et déjà que vous aurez la chance de passer votre matinée du 25 décembre au fond d’un bon lit moelleux ou dans un grand bain moussant Pierre Hermé parfumé au macaron Ispahan, afin de vous détendre après cette nuit de folie.
Mais moi qui suis une jeune femme dévouée et prête à supporter tous les sacrifices imposées par notre société judéo-chrétienne (quoique surtout chrétienne, pour le coup), je vais passer ma journée du 25, comme de bien entendu, à bruncher du foie gras dans mon salon.

Ainsi donc, Noël, se plier aux névroses de chacun.

bonhomme_de_neige_1Celle de maman n’est pas des moindres : c’est le bonheur d’être une famille unie.
Il va donc falloir faire semblant d’être heureux, et gais, car malgré une enfance triste, solitaire, pleine de secrets enfouis et de colères violentes, une vie de femme bafouée, de mère déçue et de sœur outragée, depuis qu'elle a identifié les transmissions psychiques qui circulent le long de son arbre (sa mémoire inconsciente), maman s’accroche à tout prix à l’idée que la famille, c’est comme l’humanité, c’est un trop-plein d’amour et de joie authentique.


Fort heureusement, nous allons devoir gérer cet aspect des choses (la famille unie) en comité restreint, car nous sommes quand même tous brouillés, qui avec un père, une fille, un frère, une sœur, un ex-mari ou l’énorme chien d’un beau-frère.

boireanoelVous m’objecterez que cela ne concerne pas vraiment le menu, mais si.

Pour donner à cette joyeuse fête un cachet de pimpance, le service d’alcool doit être continu, mais pas excessivement soutenu, c’est une sorte de juste maîtrise de l’ivresse, et c’est le travail de la maîtresse de maison (moi).

`

Trop peu d’alcool, et nous finirons par jouer tous ensemble aux petits chevaux ou à Qui est-ce? avec mon fils, voire par faire la vaisselle. Et demander si y a pas Drucker à la télé.

Trop d’alcool, et maman et ma soeur finiront en larmes, après quelque vacherie assénée par moi, gloussant méchamment en tentant de m'endormir à même le tapis.

Mon frère se sera barré depuis longtemps, écoeuré par tant de gâchis de karma.

Mon chéri, qui est parfait, tentera de tenir une conversation cohérente avec Mamie Georgette sur sa jeunesse (« je gardais les vaches à onze ans tu sais, c’était pas cobbe aujourd’hui »), ses exploits sexuels (« et c’est là que l’abéricain, un bien bel hobbe, be dit que bes jambes, c’est un sacré padoraba ! eh ! okay d’accord, j’étais pas bal quand j’étais jeude») et ses choix politiques (« Dicolas Sarkozy, je suis sûre qu’il en-d-a ude toute petite, sidon, pourquoi qu’il ferait le béchant hispérite, hein ? »).

L'alcool justement dosé est la clé d'un repas de Noël à peu près supportable.

Soit pour 7 adultes consentants
, dont un musulman, un trinquant au lait froid uniquement et une qui a régulièrement de l’eau dans les poumons, disons que deux bouteilles de champagne et deux de Jurançon (pour le foie gras), ça suffira.
Prévoir en sus du Picon-bière et de l’acool de prune pour le beau-frère (celui du chien).

In fine, c’est Malou-la-pute, la thérapeute non conventionnée de maman, qui se réjouira bientôt, car le récit des festivités lui rapportera facilement à lui seul, comme chaque année, trois ou quatre séances, plus le paiement d'un nouveau stage de psychogénéalogie qui nettoiera sensément le passé du subconscient des descendantes femelles de la constellation familiale de maman.

jeudi 21 décembre 2006

Menu de Noël #2 gérer ma grand-mère


sapin2A moins d'avoir eu l'heureuse idée de passer l'année en tant qu'au pair dans la banlieue de Chicago, vous allez sans doute bientôt fêter la fin d'année en famille, la table des enfants plantée devant Astérix et les extra-terrestres, pendant qu'à la table des grands, on tente de fourrer la main gauche de Gérard (qui s'est empallé le pouce, tout bourré, avec le couteau à huîtres) dans la chemise de nuit en flanelle que Manue a offert à Tantine, pendant que dans la cuisine, maman hurle que non, Gérard n'a pas de problème avec l'alcool.

Ainsi donc, Noël.
Mais avant d'en arriver aux inévitables disputes et crises de nerfs sans lesquelles Noël ne serait pas Noël, il s'agit de préparer le repas, et de se plier aux exigences et aux névroses de tous.

Ce repas doit donc offrir un menu classique et un peu classe aux yeux de Mamie Georgette, qui n'a rien de classique et encore moins de classe, pourtant.

Vieille prolétaire anarchiste dont les jambes, malgré ses 86 ans, restent un sacré panorama, quatre enfants de trois pères différents dont un suicidé (d'enfant, pas de père) (quoiqu'ayant tous disparus quand ils ne sont pas inconnus, la question peut se poser), portant bas filés et besace en nylon vert d'eau en guise de sac à main, offert par La Redoute, pour ne pas attirer l'oeil des voyous.

Mamie Georgette exige d'en avoir pour sa peine, et pour les dix euros qu'elle va dépenser durant son séjour chez nous, donc foie gras maison qu'elle picorera avec dédain, champagne qu'elle ne boira pas, et truffes au chocolat qui colleront à son dentier. Elle en est à son quatrième pace-maker, autant dire qu'on ne la lui fait pas, et puis elle commence à faire pipi dans sa culotte, alors son foie gras, son champagne, et ses truffes, elle les veut, elle les aura.

Pendant ce temps là, Gérard, la main toujours en sang, déclame des poèmes érotiques à la table des enfants. Maman ne connaissait pas Verlaine sous ce jour-là.


doubitchouBonus: la recette artisanale Doubitchous (c'est garniture)

vous verrez, c'est que des bonnes choses

faire fondre 250g de cacao de synthèse (ou chocolat noir) au bain-marie, ajouter petit à petit 125g de margarine (ou beurre coupé morceaux); hors du feu, verser jaune de 2 oeufs, puis 125g saccharose (ou sucre glace); laisser durcir pâte pendant au moins une heure au frigo ou sur rebord fenêtre, mais attention pas faire tomber.

rouler à la main, sous les aisselles, et enduire avec poudre cacao amer.

tous mes voeux.


mercredi 20 décembre 2006

Menu de Noël #1 (le petit frère)


sapinA moins d'avoir eu l'heur de trouver refuge dans un abri anti-atomique israëlien, vous n'êtes pas sans savoir que Noël approche, avec son cortège de dépenses inutiles, de bêtisiers à la tévé et d'enfants de cinq ans qui ce matin a trouvé les cadeaux que le Père Noël a caché sous mon lit, m'obligeant à lui hurler dessus sans raison mais avec panache le temps de trouver un mensonge gros comme le derrière capitonné de la Mère Noël, pour nier l'évidence en toute impunité.

Ainsi donc, Noël.
Afin de festoyer dans l'indignité la plus totale, buvant plus que de raison à la gloire de Saint Urbain patron des ivrognes et dénigrant pour la énième fois tonton Claude le radin et son épouse qui échappe depuis vingt ans à la camisole de force malgré son engagement politique aux côtés de Jean-Pierre Chevènement, il faut préparer un bon repas familial, c'est la tradition. Et comme toujours, c'est moi qui m'y colle.

Mais attention, ce n'est pas chose aisée, il faut se plier aux névroses de tous, car Noël en famille, c'est sacré.


Notre repas devra par exemple échapper aux convenances les plus simples, car mon frère dont le troisième prénom n'est rien de moins que Pépin, ce qui se laisse savourer, refuse qu'une table soit dressée avec des gens assis autour, devant des assiettes pleines de nourriture. Comprenez que ce n'est pas le plus petit des détails pour l'organisation d'un repas.
Penchons-nous plus avant sur le problème, et réglons-le efficacement.

Au quotidien Il se prend pour un ascète shaolin (il a vingt ans tout juste, comprenez-le), et refuse les repas orthodoxes: il se gave de Prince au chocolat et descend trois litres de lait par jour en regardant Malcolm sur Paris Première, vautré lascivement sur le clic-clac pourri de maman. Il ne s'agit donc pas uniquement de Noël, mais de tous les repas, ce qui rend acceptable l'exigence, d'autant que le foie gras, somme toute, il le mangera.

Le traumatisme originel Notre père était est un cuisinier obèse qui baisait Sophie Etienne, une pute à gros nez, et fantasmait sur les grandes tablées familiales (maman aurait-elle préféré qu'il fantasme sur la pute et baise la table? question intéressante), ce qui explique la phobie de mon frère pour le sexe et les repas à table.

La solution de Noël
Nous bruncherons, donc, de manière informelle, les uns assis par terre, les autres sur le canapé, picorant de-ci de-là quelques agapes à la frugalité quand même discutable, disposées sur la table basse. Ni couverts attitrés, ni succession ordonnée de plats. Lait froid à volonté, aucune évocation d'éventuelle petite amie, et on ouvre les cadeaux en même temps.


samedi 2 décembre 2006

Joies simples


automneQuel bonheur que l’automne.
Plus particulièrement la fin de l’automne.
Il semble pourtant que ce soit une saison souvent méprisée, pour son temps changeant, venteux et humide, une période durant laquelle la nature se venge et nous rappelle brutalement l’aspect éphémère de nos pathétiques existences ; le nombre de suicides augmente cruellement, et celui des décès naturels aussi, car le corps subit ce que nous infligent nos esprits paresseux, qui, privés de lumière, refusent de voir la beauté épurée d’une nature se préparant à l’assaut de l’hiver.
Et pourtant…
Indicible, le charme mystérieux des journées qui débutent tard et s’achèvent tôt, la douce langueur des promenades occasionnelles dans un air frais et revigorant, au bord de rivières boueuses. Le vent décoiffe les chignons finement épinglés, les pommettes rosissent, et cristallins sont les rires des jeunes femmes qui, poitrail aux aguets, prennent la pose sur les quais des villes plus grises qu’à l’accoutumée.


mercredi 8 novembre 2006

Hommes perdus, cheveux gras #1


Pour l'homme perdu qui est arrivé ici en tapant avec effroi dans Google "MA FEMME EST MÉCHANTE DEPUIS LE DÉBUT DE SA GROSSESSE", en tant que spécialiste à la fois de la méchanceté et de la grossesse, je puis lui assurer qu'il n'est pas au bout de ses peines! Amusez-vous bien! Songez à l'accouchement, songez aux nuits difficiles, aux angoisses et aux fatigues. Si vous n'êtes pas marié et n'avez pas encore reconnu l'enfant, je vous suggère de fuir avant qu'il ne soit trop tard. Beaucoup d'autres l'ont fait, pourquoi pas vous?

francoiseLa personne qui cherche des renseignements sur "LES GROSSES MICHES DE FRANCOISE" ne trouvera pas son bonheur ici; à l'occasion il est vrai nous évoquons avec esprit les grosses miches, mais pas celles de Françoise, je m'en porte garante. Cependant, je vous propose celles de Graziella, peut-être que ça pourra aider?

"DISCIPLINER SA FEMME": l'endroit ne vous y incitera pas, je le crains. L'auteur étant du signe du poisson, elle n'aime ni la routine ni les contraintes, et un féminisme discret mais certain saura être distillé au passage, afin entre autre de clouer au sol les burnes enflammées du mâle dominant qui se laisse aller. Mais enfin vous pouvez toujours essayer de la payer, ça peut éventuellement marcher.

La qualité littéraire ce blog novateur qui change de nom et de ligne éditoriale comme de chemise n'est plus à démontrer, et si certains textes font preuve d'une imagination fleurie et d'un dédain du tabou sexuel assez certain, au demeurant, notre ami lecteur avide d'y trouver une "HISTOIRE D'UNE FEMME QUI SE BRANLE" sera éventuellement déçu par sa visite. Enfin je suppute. Cela étant, je peux l'orienter vers une littérature spécialisée, par exemple des collections "Cercle Poche" ou "Lectures amoureuses" de Jean-Jacques Pauvert, qui proposent des textes très variés, pleins de toutes pratiques, et qui sauront à n'en pas douter le renseigner avec talent.

En ce qui concerne le "CAFÉ SALÉ POUR VOMIR", eh bien oui, je le crains.

Enfin, quelqu'un ou quelqu'une demande à mon blog de répondre à cette délicieuse question "C'EST QUOI LA MÉTHODE ITALIENNE?".
Eh bien, les italiens sont, vous le savez, les grands spécialistes des pâtes (la pasta), appelées plus sottement "nouilles" en France.
La méthode italienne, qui selon une croyance populaire, aurait pour vertu de déclencher les accouchements de femmes enceintes à terme et aux abois, consiste à tremper une nouille al dente là où l'enfant va finir par passer. Rigatoni, penne ou spaghetti, à vous de voir, mais n'oubliez pas qu'al dente signifie bien ferme sous la dent, et qu'une nouille trop cuite et ramollie ne vous serait pas d'un grand secours, croyez-moi.


mardi 24 octobre 2006

Un peu de sport, diantre!


La bière, c'est bel et bon. lovamoor
Ceci dit un peu d'exercices gymniques, au saut du lit, n'a jamais fait de mal à personne.
Ainsi, afin de cesser d'être une fille de poids qui peine à se transbahuter de pièce en pièce, suis mes conseils, péronnelle! N'hésite pas à tenter de remuer ton assise au son puissamment rythmé de la collection discographique des oeuvres complètes et presque musicales de Lova Moor, avec ses mémoires à bout de bras.
Si Dieu veut (car Lui seul sait), tu finiras par ressembler à Sim, avec des seins béton.

dimanche 22 octobre 2006

Une nouvelle alternative au silicone?


Le secret numéro un des teutonnes averties est enfin dévoilé au public!

1664

La bière quotidienne au petit déjeuner semble en effet être le premier et principal "atout formes" de nos amies d'outre-Rhin!

Voici les propos du Professeur Boedo, éminent scientifique argentin officiant à l'OM (Observatoire Mamelaire): "Ce breuvage frais et gouleyant saura, mesdames, par le biais d'un processus étudié par les plus grands laboratoires nucléaires d'Amérique du Sud, et notamment l'OM, donner à votre poitrine un rebondi inégalable et un galbe exquis.

Les seules précautions d'usage sont: bien veiller à la fraîcheur vivifiante du liquide (au-dessus de 7°, les effets se révèlent aléatoires), et respecter impérativement la quotidienneté du traitement.
En revanche, nous ne saurions manquer de vous conseiller la plus grande prudence en ce qui concerne les accompagnements alimentaires de votre bière: soyez bien convaincues que le secret teuton réside uniquement, et j'insiste sur ce dernier terme, dans cette boisson sacrée.
L'ajout de saucisses diverses, pommes de terre et autres platrées de spatzles ou de chou farci, pourrait s'avérer absolument préjudiciable au bon fonctionnement du traitement, et entraîner de réelles difficultés au niveau de votre psycho-motricité."

A la bonne vôtre!


vendredi 20 octobre 2006

Faire petite chapelle avec son mou de veau


photohorriblewSe dit d'une dame qui montre via l'échancrure de son corsage ses seins tombants et flétris.


lundi 9 octobre 2006

Gabrielle d'Estrées et la duchesse de Villars


Hommage appuyé à G.L., poulette nouvelle.
photo57Je vous vois venir, je vous connais comme si je vous avais fait (humpf).
Non, ce ne sont pas deux cochonnes en goguette qui se flattent mutuellement l’existence à l’heure du bain. Enfin, si, un peu, d’accord. Mais elles sont sœurs, voyez, alors ce n’est pas bien coquin (si ?).
Le tableau date de 1594, je précise car ça explique leur coupe de cheveux aléatoire, et l’oeuvre est conservée au Louvre, dans des conditions de sécurité optimales, si ça vous intéresse.
Gabrielle, belle ingénue, a rendu fou d’amour le Vert Galant, ce bon roi Henri IV, vous savez, celui du panache blanc et de la poule au pot ; passionné, impétueux, d’un caractère bonhomme, il ne fut pas difficile de le séduire pour la jeune femme, car elle était douée d’un esprit disert et drôle et cynique à faire pâlir Marguerite de Valois (l'officielle), assorti, comme vous avez l’honneur, d’une mignonne petite paire de nichons. Doublé gagnant, en quelque sorte (nous sommes si peu nombreuses) !
Petits points d’analyse du tableau
Le mouvement main-téton-chaton, par exemple, (oh ! permettez ! « chaton » c’est la pierre de la bague) évoque avec effronterie les larges faveurs accordées à Gabrielle pour son attitude peu farouche.
Et puis, regardez donc au-dessus du manteau de la cheminée, au fond, eh bien voilà une sympathique paire de jambes nues et généreusement ouvertes. Bien entendu, ce qui nous intéresse, ce sont les seins, pas les guiboles, et aujourd’hui en voilà quatre d’un coup, mais je trouve ça intéressant, non ? L’artiste par là nous dit qu’il se moque de la bienséance, et qu’une pétulante nudité se cache dans la baignoire, et qu’après la pose, ça risque d’être la fête au village, ce pourquoi la couturière au fond baisse pudiquement le regard et se fait discrète (question d'éducation).
Les deux frangines s’acoquinaient-elles de la sorte régulièrement, accompagnées d’amies mamelues ?
Vous constatez par vous-même que pour des fieffées coquines, elles n’ont pas l’air tellement à la fête dans leur délire saphique, mais l’ambiance théâtrale (le rideau carmin, voyez), ça devait pas aider pour mettre à l’aise, et puis le chauffage central n’existait pas.
Attitude maniérée ? Détrompez-vous ! Maniériste !
Enfin bref, je suis un peu désappointée de devoir vous avouer qu’on ne sait pas grand chose sur les tendres épanchements de Gabrielle d’Estrées pour ses copines ; à vrai dire, c’était juste pour amuser Henri, car quoi de plus charmant pour une femme que de faire rire son chéri ?
Récolter quelques détails sur les soins les plus délicats de cosmétologie du nichon en usage à cette époque
Afain que charmement délite vostre dru, ébreneys vostre aypiderme du seins, fragile, gent et délicat, montois à toche le blan de l’œuf come neigerie, et mesler l’eau de rose et de bles moulinnez, enduire le pavois della courtoise en evitant teytine dufait de sa delicatece apres quoi delayer a l’eve en rude froidure. Icelle dans le respect de ce principes merritera joliesse et jouvence, et content !
Débrouillez-vous avec ça, j’ai envie de dire !
Quand j'y pense... m’est avis que vous vous demandez encore laquelle des deux est Gabrielle? Eh bien par goût et conviction politique toute personnelle, j’aurais préféré qu’une si amusante personne soit brune ; de fait, c’est la blonde : personne n’est parfait, mais après tout, je vous le demande, un nichon peut-il être blond ?
(hmmm la chute du Diable!)

mardi 3 octobre 2006

Quelques derniers trucs que je déteste sur la grossesse #7


FemmeEnceinteC'est d'avoir l'air cloche sous la pluie, sans manteau adéquat, avec une proéminence abdominable bien en saillie et totalement trempée, vu que je vais pas me payer une veste de grosse en 42 ou 44 pour pouvoir me recouvrir intégralement, quelques jours seulement avant de mettre bas (et d'enfiler du 36, bordel, du 36) (bon d'accord du 38) (et mettre un jean) (en fermant à la fois le bouton et la fermeture éclair).

C'est d'avoir l'impression d'être une vieille cardiaque de quatre-vingt-six ans au pacemaker palpitant, quand ma mère m'appelle à des heures indues en me demandant, la voix tiraillée par l'angoisse, si je vais bien, vu qu'elle a eu un présentiment.
Oui, un présentiment.

Faudrait pas me pousser beaucoup pour que j'avoue attendre avec impatience le début de Inspecteur Frost sur TMC, qui est le seul homme sur Terre qui m'apporte suffisamment de bien-être pour me permettre de m'endormir gentiment (sur le dos).

De toute façon, ma fille, tout ce qui l'intéresse, c'est de me faire chier. Je savais bien que je préférais avoir encore un garçon, ça apporte vachement plus de satisfaction, même sans compter les demandes en mariage.

Un an de ma triste vie pour dormir une heure sur le ventre.
Offre négociable.

dimanche 1 octobre 2006

Yom Kippour: un beau jour pour en finir!


Ma chère petite fille,
le jour sacré du Grand Pardon serait un bien beau symbole pour notre première rencontre.

acc1Je te propose en échange une panoplie Barbie Arc-en-ciel: sac de goûter pour la garderie, lunettes de soleil et baguette magique à paillette.
Je t'achèterai des mini-jupes Lacroix Junior et on le dira pas à ton père; ce sera notre petit secret.
Ipod violet, téléphone portable et deux heures quotidiennes de MSN à partir du CP.
Tu pourras t'habiller en rose tous les jours, toute l'année, et aussi piquer de l'argent dans mon porte-monnaie, motus et bouche cousue, mais par pitié, sors de mon corps!
Je te rappelle que Yom Kippour, ça finit demain soir.Tu sais ce qu'il te reste à faire, pour nos intérêts communs.

Voilà.
Bon ben @+!

Maman,
si tu crois vraiment que je suis vénale et aliénée dès avant ma naissance à une société de consommation délétère qui cherche à me manipuler en tant qu'enfant et future femme, à faire de moi une chose hypersexuée, aisément façonnable, docile et coite, avec tout le respect que je te dois, tu te fourres un paquet de doigts dans tes yeux myopes, et ne compte pas sur moi pour faire fonctionner ton chantage ridicule, je suis bien déçue que tu aies pu songer à me réduire à ça, surtout quand on sait que tu m'as choisi avec le plus grand soin des prénoms de femmes libres, intelligentes, indépendantes et fières de l'être. Ne te laisse pas aveugler par la souffrance d'être un gros tas immonde pendant encore quelques jours, maman. Je t'aime. A très bientôt, et n'oublie pas que patience est mère de félicité, c'est ce que tu dis toujours à mon grand frère, non? T'inquiète, je ne vais pas rester cloîtrée dans ton abdomen encore bien longtemps, crois-moi, j'en ai fait le tour, et c'était pas bien passionnant.
Bises,
G.
PS: dois-je te rappeler qu'en plus nous ne sommes pas juifs?

Ma chère enfant,
c'est encore moi qui décide de la ligne éducative de notre famille, et si je décide de respecter Yom Kippour et les lois de la société de consommation, c'est moi que ça regarde.
Tu me dois le respect, jeune fille, d'autant que tu n'as même pas encore d'âge! Si je te dis de sortir et de libérer mon utérus, tu obéis, point.

Ouais ouais c'est ça

Insolente!

Grosse!
Tu vas voir ce que vais en faire de ton vagin tu vas rien comprendre!

Attends que je t'attrape, tu vas voir!

Ouais ben on n'y est pas encore si tu veux mon avis!

lundi 18 septembre 2006

Show time


brialyLes femmes devraient avoir les seins dans le dos, ce serait plus agréable pour danser.

Jean-Claude Brialy


dimanche 17 septembre 2006

Quelques idées pour en finir (déclenchement maison d'accouchement qui tarde)


idee- laver les carreaux, il paraît que les bras en l’air ça y fait
- boire du lait chaud avec de la cannelle, ça ramollit le col de l’utérus
- coucher avec monsieur trois fois par jour, s’en donner à cœur joie
- la pleine lune (disponible dans toutes les grandes et moyennes surfaces, ndlr)
- monter et descendre des escaliers en crabe, dos à la rambarde, en fléchissant les genoux et pour faire bouger le bassin
- la tisane de framboisier, ça s’achète en pharmacie et ça fait descendre le bout de chou
- des gros câlins hihihi
- marcher à quatre pattes
- un peu d’huile de ricin et bébé sera bientôt là
- la danse du ventre mais attention rien de tel pour choper une sciatique
- des rapports sexuels, les spermatozoïdes déclenchent les contractions
- oui mais on fait quoi avec de l'huile de ricin? doit-on s'en enduire le plancher pelvien?
- j'ai entendu parler d'un massage à la base du pouce, il paraît que c’est un point d’accuponculture mais j’en sais pas plus
- attention attention les filles! lol! pour l’huile de ricin, je connais pas la posologie mais c’est sûr ça marche, enfin je pense (lol!) que ça s’avale mais je vais me renseigner quand même lol faudrait pas intoxiquer vos choupinets lol
- vous fatiguez pas bébé aura toujours le dernier mot
- marcher dans la forêt et respirer l’air frais
- moi j'ai fait des séries de génuflexions en respirant très vite, BB1 est arrivé six heures après
- ça veut dire quoi lol?
- alors j’ai trouvé la référence, chez Anne-Isabelle Bocaille « Attendre bébé, puis l’accueillir », l’huile de ricin ça a un effet laxatif, ça stimule un travail un peu lent, il faut en avaler quelques cuillers à café mais c’est dégueu
- demain c’est la pleine lune, tant mieux parce que je suis carrément patatraque
- manger très épicé, ça dégoûte bibinou et il veut sortir
- serpiller la maison, jardiner, briquer la salle de bain à quatre pattes
- la méthode italienne, ça marche à tous les coups
- franchement la nature est bien faite, si c’est 40 S.A., c’est 40 S.A.
- des touchers vaginaux avec un concombre pour titiller le col
- euh c'est quoi la méthode italienne
- faire les boutiques toute la journée, marcher et porter les paquets
- la méthode italienne c'est crac-crac avec le papa (si ça lui fait pas trop peur, parce qu'il y a des mecs qui ont peur de toucher la tête du bébé avec leur kiki)
- stimulation mammaire : presser ses seins pour faire sortir du lait, 30min/jour, ça stimule les hormones
- faire le ménage comme une tarée comme changer les draps toute seule
- navrée mais faut laisser faire la nature


(merci aux lumineux forums "grossesse" d’aufeminin.com, magicmaman, doctissimo…)

samedi 16 septembre 2006

Un truc que je déteste sur la grossesse #5


SAJe hais que le temps de la grossesse se calcule en S.A.

Qu’est-ce qu’une S.A. ?
Une S.A. est une semaine d’aménorrhée, une unité de mesure un tantinet post-structuraliste.
Comment calculer en S.A. ?
Eh bien tout à fait simplement, à première vue: on commence le savant calcul, en semaines, à partir de la date du début des dernières règles.

Il y a deux attitudes face à ce calcul.

La première concerne les femmes depuis toujours passionnées par le concept des menstrues. Elles tiennent quotidiennement un petit carnet détaillant par le menu ce qui se passe au fond de leur culotte, de manière à ce que lorsque les médecins, gynécologues, échographistes, sage-femme, les interrogent, avec toute la précision scientifique qui par ailleurs les honore, sur cette date fatidique pour le bon déroulement de toute gestation, elles tiennent leur réponse toute prête, sortant de leur sac à main en cuir de veau doux le fameux petit carnet de ragnagna.

La seconde attitude concerne les jeunes femmes un peu évaporées, aimant les belles lettres et le chocolat au jasmin, ignorant royalement ce genre de vils détails et répondant, en souriant de leurs blanches dents : « Quelle idée, je ne m’en souviens absolument pas, enfin ce devait être, euh… Euh, vers Noël, je crois, enfin je pense, euh. ».
Eh bien, dansez maintenant ! Ces femmes-là s’exposent à de cruelles déconvenues, croyez-moi. Haussement de sourcils perplexe de la part du Docteur L. qui s’excite sur son calendrier de poche circulaire ; soupirs exaspérés du Docteur H. qui tapote nerveusement son clavier ; dodelinement amusé de la tête de Malou, la sage-femme qui aime l’encens à la mirabelle, et en rallume un, sans doute pour se venger.

Cela dit, j'ai fait des progrès en S.A., et je puis vous dire qu'au maximum j'en vivrai 41, et que je suis rentrée dans la n°38. Enfin je crois?

mercredi 13 septembre 2006

Un truc que je déteste sur la grossesse #4


porcelaineJe hais qu’un jeune pharmacien impudent dise haut et fort, dans son officine moisie, devant tout le monde, y compris le père de mes enfants qui m’accompagne dévotement, que le Tardyferon que l’on m’a prescrit pour enrichir mon sang avant l’accouchement risquait de noircir mes selles et qu’il ne fallait pas que je m’en inquiète.

Non mais, de quoi je me mêle ?

Que connaît-il, d’abord, cet histrion imberbe, de mon fonctionnement intestinal ?

Ne voit-il pas sur mon visage de poupée blanc et rose et rond, que je ne fais pas ce genre de choses (je veux dire, produire des selles) (sans parler, le cas échéant, de les observer afin d'en jauger la couleur)(Seigneur, mais quiferait une chose pareille?) ?
Comment peut-il imaginer une seconde que derrière mes grands yeux bleus innocents se cache une personne ayant un transit intestinal lambda?

Et qu’a pu penser mon tendre amour en entendant ça ?

J’ai bien vu passer sur son beau visage une pâleur étrange, un égarement des sens et ses yeux sombres perdus dans le vague.
Réaction d’ailleurs un peu similaire à celle que j’avais observée lors des cours publics de préparation à la naissance, quand la sage-femme nous a conseillé de procéder sur ma personne à des massages du périnée avec de l’huile d’amande douce, précisant on ne sait pourquoi, avec un sourire amical égayant son visage expert et une gestuelle très suggestive (elle était assise en tailleur) que le périnée se situe entre l’orifice vaginal et l’anus (même une brebis innocente se douterait que ça ne se situe pas franchement sous le bras)( de toute façon, rien de ce qui concerne une femme enceinte ne se situe sous le bras).

Et encore ce n’est rien à côté de ce qui a suivi, à savoir l’évocation de mon bouchon muqueux, cette perte vaginale gélatineuse jaunâtre parfois teintée de sang, que j’aurai l’heur de perdre avant le début des hostilités ("vous verrez c'est un peu comme une grosse glaire" s'est empressée de préciser, avec son inaltérable gaieté, la sage-femme répondant au doux prénom de Malou, ce qui aurait dû me mettre la puce à l'oreille dès le départ). Le coup de grâce étant les contractions régulières assorties de la perte des eaux (écoulement du vagin d’un liquide verdâtre), dont Malou nous propose de noter la couleur, la quantité et l’odeur afin de renseigner au mieux l’équipe d’obstétrique dès notre arrivée à la maternité.

Christ-roi, qu'ai-je fait?

mardi 5 septembre 2006

Modèle de développement par substitution


pinupL'attraction terrestre étant ce qu'elle est, des femmes d'esprit ont depuis la nuit des temps tenté de contrer le cycle infernal de la nature, mettant au point de judicieux exercices gymniques destinés à pérenniser le maintien altier du bien le plus précieux de leur corps soumis aux aléas de la nature.
Le système proposé aujourd'hui, aisé à reproduire chez soi et sans surcoût puisqu'il ne nécessite pas l'acquisition de matériel spécifique et onéreux, nous vient de la ville de Manaus au Brésil, célèbre au XIX ème siècle pour son commerce de l'hévéa et son grand opéra. En effet, les épouses des seringueiros, ouvriers spécialisés dans la collecte du caoutchouc amazonien, ont développé, sur la base d'un mélange de culture européenne savante et de coutumes indigènes, un modèle de développement du sein bien particulier.
L'exercice consiste en un déploiement vers l'arrière, le dos reposant sur un petit repose pied (mais on peut tout aussi bien se cambrer au bout d'un lit, d'une méridienne, ou d'un canapé en velours côtelé), permettant un basculement sauvage des épaules et de la tête, tête qui peut éventuellement reposer sur un petit coussin de fortune, comme nous le suggère fort judicieusement la jeune femme sur la photographie.
Ainsi, le sens naturel de la pesanteur s'en trouve déjoué, quoique, in fine, l'efficacité de ce système dépende bien évidemment de votre capacité à tenir dans cette inconfortable position des heures durant.


lundi 4 septembre 2006

Téton Nespresso


hmmwhatelseLe dimanche matin, c'est baguette fraîche, beurre salé, gelée de coing, café, France Inter, Courrier international, Voici, Public et Elle à table.
Et puis l'idée que je sacrifierais bien quelques années de ma vie pour me transformer (toute ou partie) en téton Nespresso.
What else?


Agnès Sorel, ou le sein jeune et dissolu



Couvrez ce sein que je ne saurais voir :
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.
agne_ssorel
Née en Touraine en l’an de grâce 1422, de bien petite noblesse et fort tôt déflorée, débauchée du siècle, courant effrontément le guilledou, et peu farouche jusque dans ses poses pour les artistes officiels (voir le fort célèbre tableau représenté ci-avant), Agnès Sorel fut la première femme à obtenir le statut de favorite officielle du roi (Charles VII, mais qui s’en soucie ?).

Pleine de sa libéralité de mœurs, et la poitrine altière, fière et exubérante, elle réussit le délicieux exploit d’éveiller à la sensualité un homme pour qui, eh bien, c’était pas gagné (voir ci-après, le roi en question, bourré de complexes).
charles7
Entre autres espiègleries acrobatiques, il se murmure que Charles n’aimait rien tant que déverser sa royale semence sur la poitrine tourangelle.
Afin de remercier sa frivole amie, et ça ne s’invente pas, le roi la fit rapidement châtelaine de Loches, puis Dame de Beauté-sur-Marne (et accessoirement comtesse de Penthièvres mais c’est nettement moins rigolo).
En public également, la belle Agnès se plaisait à assumer sa féminité, affichant un culot et un goût de la provocation à nul autre pareil, comme en témoigne un chroniqueur de l’époque : « Et de tout ce qui à ribaudise et dissolution pouvait conduire en fait d'habillement, de cela fut-elle toujours produiseuse et montreuse ; car se découvrait les épaules et le sein par devant jusqu'au milieu de la poitrine. »
Cependant, bien que ce ne soit pas notre propos ici, sachons rendre à César, et n’oublions pas qu’Agnès Sorel semble avoir fait montre d’une grande habileté politique, et fut un soutien incomparable au roi plongé dans le bourbier sanglant de la Guerre de Cent ans (de là à attribuer ces mérites à son joli poitrail, il y a un pas que je ne saurais franchir).
A sa mort trop tôt survenue, en 1450, elle laisse un Charles VII effondré, et sa réputation sulfureuse marqua de son sceau un règne délicat dans une France dévastée.
Qu’ajouter ? Parler, peut-être, des néfastes conséquences de cette vie dissolue sur le propre fils de Charles VII, le dauphin Louis XI, qui un jour de fureur se mit à poursuivre, épée à la main, Agnès à travers les couloirs de la maison royale, jusqu’à ce qu’elle trouve refuge dans le lit du roi. Il serait intéressant d’étudier le règne de Louis XI à la lumière psychanalytique de ces informations essentielles, car je vous prie de me croire que ce ne fut pas triste.
Voici donc, bien trop succinctement évoqués, je le regrette, mais c'est l'heure de déjeuner, les plus célèbres Nichons de l’Histoire.
Rassurez-vous, il y en eut avant, et après, des petits, des plus gros, des en poire, des athlétiques, des vieux flans, et ce sera avec une joie non feinte que je vous les rappellerai à votre bon souvenir.

samedi 2 septembre 2006

Un truc que je déteste sur la grossesse #3


asocialeHier, l’ami, c’était la pré-rentrée.
C’est un concept propre à l’Education Nationale, qui prépare son troupeau au retour avec douceur, car le traumatisme est intense après deux mois sans rien faire. Cette journée est marquée par le rythme haletant de la réunion sur les photocopies, la présentation bruyante des nouveaux collègues, l’humiliation publique du représentant syndical par le proviseur et l’apéritif déjeunatoire (Badoit et beaucoup de cornichons en ce qui me concerne, rosette et pinot gris pour les autres, association que je ne cautionne d’ailleurs pas).
A l’occasion de cette fameuse journée, j’ai donc été saluée par une centaine de personnes dont plus de la moitié ne connaissait pas mon prénom, pourtant charmant et dont l’originalité fait qu’en règle générale on s’en souvient bien, mis à part les vieux libidineux attendrissants qui s’acharnent à m’appeler Aliénor, Pénélope, ou, tout dernièrement, Ségolène.
La plupart des personnes présentes, pourtant éminemment cultivées, m’ont asséné avec un ferme engouement frisant l’hystérie: « Bonjour ! bonne rentrée ! Oh la la ! comme elle est belle ! et c’est pour quand ? ».
C’était consternant et j’ai difficilement décrispé mes sourires agacés.
Je veux dire, d’un point de vue grammatical, il n’y a rien à redire, mais je suis désolée, on ne dit pas aux gens qui font treize kilos de trop qu’ils sont beaux. Et d’ailleurs ce n’est pas le genre de choses que l’on déclare crûment sans envisager de coucher sexuellement avec la personne concernée par le compliment (en tout cas, moi, c’est comme ça que je signifie mes ambitions en ce domaine). Et puis on ne leur demande pas avec une joie non feinte à quel moment exactement ils vont se décider à redevenir des tromblons, en perdant leur valeur ajoutée au bout de nombreuses heures de souffrance insoutenable.
Voilà tout.
Sinon, à propos du personnel de l’E.N. et d’un point de vue sociologiquement intéressant, j’ai noté hier un autre problème de poids. Je me targue de n’avoir pas plus d’a priori sur les femmes de ménage que le tout venant, cela dit, il est intéressant de noter que ce sont surtout elles qui me touchent le ventre sans demander la permission (que je n’accorderais pas, au demeurant, cela va sans dire, alors d’un sens elles font bien de passer outre la plus élémentaire des politesses si elles tiennent vraiment à me flatter les flancs).
Attention, ne vous méprenez pas, je fais partie du peuple de gauche, personne ne saura le nier, d’ailleurs je partage la vie d’un maghrébin, et je suis farouchement robespierriste ; c’est tout dire.
Il n’empêche, que ce sont elles qui m’ont tripoté d’abondance, et j’étais très fâchée, et un peu dégoûtée aussi.