mercredi 31 août 2005

Tout est bon dans le nichon


Commencez par étudier avec soin le schéma présenté ci-après, photo23connaître le produit, c'est essentiel pour bien cuisiner, tous les grands chefs vous le diront.

Avec des tranches de glandes mammaires et de tissu adipeux, je vous conseille la préparation de ballotins à la confiture de figue épicée : le délicat parfum et le fondant inégalé de la viande de nichon mijotée avec oignons, figues, girofle, genièvre et Porto, en contraste avec le croquant de la pâte à base de farine d’épeautre, envoûtera les plus sceptiques d’entre vous.
Conseil du chef : servir ces délicieux petits chaussons avec une salade frisée, et un capiteux vin du Sud-Ouest.

Si vous avez la chance d’avoir des mamelons en quantité, pourquoi ne pas exhaler leur piquante saveur dans une salade ? Attention, pour la recette que je vais vous proposer, il faut bien veiller à utiliser des mamelons conservés en saumure ! Voici donc : mettez 300g de mamelons dans un saladier, ajoutez-y la pulpe en morceaux de deux citrons jaunes. Assaisonnez d’une vinaigrette ainsi élaborée : jus d’une demie orange, 2 cuillers à soupe d’huile d’olive, 1 cuiller à café de paprika, 1 cuiller à café de cumin en poudre, une pincée de poivre, sel au goût. N’hésitez pas à laisser macérer avant de servir et de régaler vos convives avec cette originale façon d’accommoder les mamelons.

Enfin, afin d’exploiter la grande richesse gastronomique du nichon, il est indispensable de se lancer dans l’apprêt du muscle grand pectoral avec une sauce bien relevée. Je vous donne un exemple, mais bien entendu il y a une infinie variété façons de mettre en valeur cette viande riche en arômes. Taillez des tranches conséquentes de ce morceau de choix ; abondamment poivrées et saisies dessus dessous, flambez-les au whisky. Réservez au chaud, et déglacez les sucs de cuisson avec de la crème, du sel, et beaucoup de poivre ; après bouillonnement, nappez votre viande de cette sauce et servez avec des pommes frites ; quant au vin, je ne me risquerai pas, mais présentez cette recette à un savant œnologue de votre connaissance et il saura vous guider avec talent.

Bon appétit !!! (Toujours dans le souci de vous éviter le moindre problème avec la maréchaussée, je me permets de souligner les alternatives possibles à tous les morceaux de nichons utilisés dans cette fiche cuisine ; les tranches de glandes mammaires et de tissu adipeux seront aisément remplaçables par du vulgaire magret de canard ; les mamelons en saumure, certes rares et d’un coût prohibitif, gagneront pour les couards et les petites bourses à être mis de côté au profit de simples olives noires ; quant au muscle grand pectoral, tentez un steak de bœuf, mais évidemment vous y perdrez grandement en saveur).
Dernier conseil : accompagnez tout repas à base de mamelons d’une quantité dantesque de vin, car c’est la boisson du Seigneur, et celle des bienheureux, vous verrez

mardi 30 août 2005

Un précieux souvenir (3)


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Je casse le suspense tout de suite, parce que ça commence à faire longtemps que ça traîne, cette histoire, et il y a eu des réclamations. L’homme (le garçon, soit) n’aura eu que mes nichons (ouais, d’accord, heureusement, parce que ça faisait déjà assez mal comme ça !). C’est d’ailleurs bien pour ça que cette histoire a sa place ici, même si je ressens votre déception jusqu'ici, c'est pas peu dire. Au moment où j’ai vu ma fleur m’échapper pour toujours, a jailli de nulle part (du campement, en réalité) (c’était un camp de vacances scout, je vous ai pas dit ?) un vieux fou chauve, lubrique et athlétique par ailleurs prénommé Vincent ; vu qu’il braillait on l’a vu venir de loin, et c’était comme dans ces films avec des GI, voyez, il sautait au-dessus des taillis comme un jeune cabri (alors que c’était un vieux fou, je vous rappelle), et il a carrément cueilli de sur moi le garçon, le jetant ensuite à, je ne sais pas, un mètre, ou deux ? J’ai vite remballé ce qui avait réussi à être déballé au prix des efforts que vous savez, et nous avons suivi le vieux fou, aucunement fiers, le regard fouillant la terre sous nos pieds sans vigueur ; la colo dans son intégralité nous attendait à bord d’un bus destiné à nous conduire dans un parc d’attraction (activité de choix pour des scouts, vous noterez). Le type nous bouscule et nous grimpons dans le car, honteux et rougissants ; mes lunettes (je suis myope) étaient pleines de buée, et heureusement je vais vous dire, comme ça je n’ai pas qu’un souvenir très flou de ces cinquante visages apprenant, grâce au vieux fou qui l’expliquait avec chaleur, ce que venaient de vivre pour la toute première fois mes gentils petits nichons fraîchement poussés. On aurait pu penser que ça commençait bien mal pour nous (ma sexualité, mes seins et moi), mais grâce à Dieu , et ça ne s’invente pas, j’ai cassé le bras gauche du violent tripoteur dans l’Aquachute du Walibi (divin acte manqué). Je ne l’ai plus jamais revu, après son départ précipité en ambulance. Petit à petit, nous avons (ma sexualité, mes seins et moi) remonté la pente. Aujourd’hui, nous allons tous bien, (vive la résilience et Boris Cyrulnik) et vivons épanouis (comme vous avez l’honneur), dans les Iles Sandwich.

vendredi 26 août 2005

Un précieux souvenir (2)


photo19J’ai un peu péché par omission, je l’avoue et m’empresse de rectifier car l’honnêteté intellectuelle est une des plus merveilleuses choses que l’on puisse accorder à notre humanité en tant que telle.
Mais je m’égare.
Avouons que l’ambiance délétère (du grec dêlêtêrios, nuisible) qui régnait dans cette belge contrée qui a servi de cadre bucolique à mon premier pelotage en règle ne m’a pas tout à fait déplu, pis encore j’en garde un souvenir pour le moins délicieux, et c’était pourtant pas gagné, vous comprendrez plus tard.
Bref.
Revenons à nos nichons, je sens qu’il est temps (fin du préambule tardif, donc).
L’homme (le garçon, soit) portait le nom d’un glorieux roi capétien, jouait de son air sexy et exotique de pâtre grec, avait déjà roulé des pelles à la terre entière, je me devais donc de faire mieux qu’elle, et c’est comme ça qu’on se retrouve dans des situations compromettantes, à vouloir laisser un souvenir impérissable aux garçons autrement par que nos subversifs déhanchements au son des Guns N’Roses.
Bref.
Un matin, on sortait ensemble depuis au moins plusieurs heures, couchés sur un buisson, le voilà qui m’attaque, sans prévenir, le poitrail; ce fut rude, et pas seulement du fait de son impressionnante musculature qui semblait chercher à s’affirmer sur mon petit buste innocent.
Comme je l’ai déjà expliqué, c’était la Belgique en 1993, c’était tôt le matin, c’était par conséquent une brassière, trois tee-shirts, autant de pull-overs et sûrement un K-Way (soit dit en passant, vous avouerez que j’ai fait des progrès à ce niveau). La masse de fringues a dû jouer en ma faveur, j’imagine qu’il a cru que c’était des seins, tout ça. Et il se ruait, proprement, il ne lâchait pas prise, et entre deux coups de langue rugueux (dans ma bouche), replongeait, suait, s’énervait, s’agitait, se révoltait contre tout un monde de linges, quand de mon côté j’observais avec délice au-dessus de nous les branchages noyés dans le ciel clair, pleine de la douce satisfaction d’avoir rencontré si jeune l’homme de ma vie, joyeusement exaltée devant cette vie d’amour qui s’offrait à moi en ce matin d’été, laissant parfois échapper un rire cristallin quand ça me chatouillait vraiment trop.
Bref.
Je crois que je m’étais arrêtée là la dernière fois, vous n’êtes donc pas sans savoir que c’est alors que l’homme (le garçon, soit), interprète avec force passion mon visible engouement pour notre avenir et déballe une capote.
(Vous m’excuserez, mais suite au prochain épisode, parce que ça fait déjà long, du coup).

jeudi 25 août 2005

Cuisiner le nichon


Mes nichons et moi avons
photo18récemment lu une phrase ahurissante de lucidité: "Il n'y a point de chagrin qu'un éclair au chocolat ne puisse soulager" (Adrienne Monnier, amatrice de nichons s'il en fut, croyez-moi).

Et elle a bien raison car la nourriture, surtout arrosée de bon alcool (comme vous savez), est la clé de la pimpance et de la félicité.
C'est ainsi que j'ai pensé partager mon sens de l'appétit et de la bombance, et vous démontrer qu'en dehors de toutes les activités salutaires que l'on peut faire avec un nichon, comme le photographier, l'exploiter dans l'idée d'animer un certain esprit de compétition nécessaire à la survie en milieu capitaliste hostile, ou le tripoter avec gourmandise tout simplement, et ceci est loin d'être exhaustif bien sûr, on peut également le cuisiner, et ce de façon très satisfaisante, vraiment.

Voici un délicieux mode de préparation, qui nous viendrait de Palestine: utilisez deux nichons par personne, un seul si vous le servez en entrée; précisons tout de go qu'un bon nichon, propre à la consommation, est rond comme une belle pomme, et peut se contenir dans une main d'homme (ni plus, ni moins).
Ici, les ingrédients correspondent à quatre nichons en tout (vous me suivez??).

Creusez chaque nichon, n'ayez pas peur, ôtez-en toute la substance, jusqu'à l'enveloppe.
De la chair recueillie: taillez-la par sections, enlevez et jetez carrément les espèces de petites peaux blanches que vous trouverez (ce sont les conduits lactifères).
Par ailleurs, versez dans un bocal: 3 belles cuillers à soupe d'huile d'olive, 1 cuiller à soupe de vinaigre, 1/4 de cuiller à café de sel, 1/2 cuiller à café de sucre, refermez avec soin le bocal et secouez avec toute la belle vigueur dont vous êtes capable.
Mélangez cette vinaigrette aux dés de nichons réservés, et ajoutez à cet ensemble deux pommes épluchées puis hachées menues.
Tartinez l'intérieur des nichons de trois oignons mixés mêlés à 200g de fromage blanc.
Comblez ensuite de votre préparation sucrée-salée faite de nichon, de pomme et de vinaigrette. Décorez de quelques crevettes et câpres.

C'est déjà prêt!!
Cependant, laissez au frais pendant encore quelques heures, avant de servir avec plein de vin blanc (demandez conseil à votre caviste préféré!).

Bon appétit!!! (Simplement, pour éviter les hauts cris de vos convives ou de judiciaires poursuites pour cannibalisme, vous pouvez remplacer le nichon par du pamplemousse, auquel cas un demi-pamplemousse correspondra à un nichon).

dimanche 21 août 2005

Un précieux souvenir


cauchemarIl est temps de commencer à évoquer un grave problème transgénérationnel. Pour ce faire, cruel et douloureux retour en arrière, ainsi cette première partie est volontairement laconique. Juillet 1993 (je vous rappelle que vous avez treize ans), une forêt de la province du Brabant Wallon: un mâle dominant dans sa prime jeunesse lui aussi cherche selon toute probabilité à vous arracher violemment ce qu'il juge un excès de mauvaise graisse au niveau du torse, sous le vaseux prétexte qu'il vous Aime. Il s'acharne, vous vous tordez de douleur, il prend ça pour un cri de joie et sort un préservatif. (Suite au prochain épisode, donc).

mardi 9 août 2005

A la plus vieille et plus stupide


Je ne veux plus te parler. (je me éxcusée, mais cela ne m'empêche pas de le penser!)

quelqu'un qui te haies. (vivement que tu fasses tes valises).
le 28/02/1991