jeudi 29 décembre 2005

Happy Hanouka!


cantikTa stature que voici est comparable à un palmier; et tes seins, à des grappes.

Extrait du Cantique des cantiques.


mercredi 21 décembre 2005

Décolleté en berne


chatIl est difficile de savoir si mes nichons m'aideront à supporter le deuil qui va bientôt assombrir mon joyeux Noël.
Marcelle Appenzzell (du nom de l'ethnologue autrichien dans La vie mode d'emploi de Georges Perec) a une leucose c'est une leucémie de chat, le vétérinaire dit que ça arrive, les chats foireux, que c'est pas de chance, et ma famille se gausse car j'ai la poisse avec les chats comme quoi on peut pas tout avoir dans la vie (sauf que j'avais déjà pas grand chose avant!).

Elle a cinq mois la pauvre et elle ne me griffera bientôt plus jamais la peau des seins.
Comme Capucine empoisonnée par ingestion de pesticides en vacances en 1982.
Comme Pac Man renversé par une voiture et dont la dépouille a été souillée par des pré-délinquants jouant au foot avec son corps décharné en 1986.
Comme Boris Amadeus décédé au champ d'honneur en 1996, meurtri par une féroce gangrène à la patte, victorieux cependant, aux dépens de sa vie, face à de nombreux chats de gouttière pouilleux, et abandonnés par des maîtres qui ne les méritaient pas.
Comme Scarlett sans doute, disparue dans une faille spatio-temporelle en 1998.
Comme Rhett, écrasé par un véhicule du Diable une nuit d'orage de 1999.

Il y a un temps pour rire, et un temps pour pleurer.
Amen.

mercredi 14 décembre 2005

Uhh les frimas!

Ami lecteur, vous n’êtes pas sans avoir remarqué, car je sais votre intelligence réactive et votre capacité d’analyse et d’adaptation au monde qui vous entoure, que les fins d’années qui défilent en un galop superbe ne sont jamais très gaies, nichonnement parlant.

Certes on se plie de bonne grâce à la course folle des nocturnes des grands magasins, on se plaît à fixer des rendez-vous ratés à des asociaux notoires dans les rayons bondés de boutiques surchargées (ou inversement), envahies de personnes impolies aux joues rougies, aux solides nez dégoulinants, aux bottes crasseuses des rues grouillantes, aux portefeuilles déjà rincés mais encore en attente du coup fatal qui leur sera bientôt porté, mais QUID du nichon ?

Il n’est pas inintéressant de savoir que, fièrement campé dans des décolletés Empire l’été passé et à venir, une fois les frimas apparus, le sein hiberne.
O brave douleur, ô fière souffrance ? Que nenni !
O doux repos!

Bien au chaud, au cœur d’un packaging hivernal de choix : peau enduite de Lipikar baume relipidant, sous-vêtements faits de matières nobles, quantité honteuse de cotonnades, voici la planque vénérable que recherchent les hommes affolés par l’appel violent du matage.

Cependant, au fond de lui, le mâle dominant admirablement enfant, sait qu’un brusque revirement va s’opérer d’ici quelques jours maintenant, et qu'en échange d'un coffret cinq DVD "Antoine Doisnel: des 400 coups à l'Amour en fuite, bonus truffés de Truffaut", le joyeux Noël lui offrira des robes à paillettes et des dorures multiples sur des décolletés outrageants.
Ceci est un appel (il est déclinable à l'envie).

(Vous m’opposerez les anarchistes nihilistes, qui ne croient ni en la force de la consommation effrénée, ni en Jésus, ni en la famille unie autour de la tourte de Noël au tofu. Celles-ci ne portent pas de soutien-gorge, font du 80 A ou du 115 D et n'ont jamais entendu parler de la nouvelle vague, autant dire que ça ne compte pas. )


dimanche 11 décembre 2005

La saveur de la pastèque


"La saveur de la pastèque" est un film ahurissant qui traîne en ce moment sur vos écrans, et qui laisse comme un goût... à la fin. C'est beau (si si), poétique, lent, silencieux et foudroyant (n'est ce pas) mais aussi drôle, coloré et sexy (oui enfin faut aimer la pastèque, c'est comme tout, chacun ses goûts).
paste_queg9r7wLe film est ponctué de scènes musicales d'ambiance yéyé, très réussies, et dont nous avons particulièrement apprécié les métaphores, à l'occasion ménagères, d'où la photo, qui est une libre interprétation de ma part.
J'ai conscience que cette illustration doit paraître bien mystérieuse, mais ce qu'elle tente de rappeler est une trame essentielle du film, où l'on voit le nichon de la taïwanaise sublimé par l'entonnoir, arboré dans des toilettes publiques par une armée de femmes d'entretien façon strass et paillettes dans le but de réveiller la virilité d'un acteur porno porté sur la pastèque et amoureux d'une folle tordue un peu feignasse qui passe beaucoup de son temps affalée sur le sol devant la télé.
Autant vous dire que le scénariste doit avoir un sacré problème avec la libération de la femme, mais qui n'en n'a pas?

mardi 6 décembre 2005

Lui offrir un peu d'ivresse!


ivressecaqReprenons nos leçons de séduction avec joie et pimpance, du fait des festoiements qui s'annoncent, sait-on jamais, peut-être allons nous rencontrer, au détour d'une baraque de marché de Noël présentant des sujets nordiques en bois taillés dans la masse, qui un médecin, qui un ingénieur, qui un bourru arrivé!

Le marché de Noël, justement, parlons-en!
Certes, arborer sous la pluie glacée de décembre, un bonnet péruvien de toute beauté mettant en valeur notre teint de chicon (des chicons c'est des endives en ch'ti), un gobelet en plastique plein de tartiflette dans la main gauche et une cuiller de bois gravée de notre prénom dans la main droite (je sais qu'il y a des lecteurs assidus issus de pays exotiques, je remets donc dans le contexte), ce n'est pas l'idéal pour ahurir un homme de goût.
Cela dit, après le partage de quelques bons verres de vin chaud, au son moelleux des vocalises enchanteresses de Lydie, chanteuse de rue, qui nous met en train avec un "Da ya think I'm sexy?" interprété avec une fougue communicative, le pétillement aviné de nos yeux, nos éclats de rire lumineux sous les étoiles clignotantes des décorations géantes, annonceront, à n'en pas douter, un poitrail de qualité gage d'une vie ludique pleines de joyeuses et annuelles descentes au chalet de Tignes dès les premiers frimats.

Et Joyeux Noël!