lundi 31 juillet 2006

La saga de l'été #11 prête à tout


saga11Est arrivé le jour de l’intense sentiment de décrépitude, de gâchis, de temps perdu.
Les mouvements vains de l’univers sont les témoins d’une sournoise passivité de la dégradation d’une relation qui pourtant faisait frémir le moindre de leurs poils, et jamais aucune des deux chattes, si enamourées et insouciantes il y a peu, n’aurait parié sur une fin si absurde.
Ca surprend toujours, mais l’heure inéluctable qui nous rapproche du tombeau, et à tout le moins de la ménopause, a sonné, et une tristesse au goût de mou empoisonne désormais le couple.
Bousculée dans ses certitudes, Cléopâtre décide pourtant de s’acharner, et Isadora de se laisser faire: c’est une simple question de délicatesse.

dimanche 30 juillet 2006

La saga de l'été #10 l'intimité partagée




saga10Une relation qui mûrit, c’est tout un monde partagé à deux. Connaître par cœur ce qui déclenchera l’hystérie sexuelle chez l’autre ; ne plus cacher que l’on fait pipi sous la douche et que c’est rigolo car ça réchauffe quand ça coule le long des jambes; partager sa cuiller de Nutella, le soir, devant la télé ; ne plus courir en douce à la salle de bain, le matin, pour se laver les crocs ou se maquiller avant de faire semblant de se réveiller ; arriver en retard de deux heures sans prévenir.

Pour certains, c’est le Wallalah, un monde merveilleux béni des Dieux, le début de tout, une joie sereine et un équilibre enfin trouvé.
Pour d’autres, c’est l’hallali, la descente dans l’enfer du quotidien, l’ennui et le désespoir d’un laisser-aller qui sent le moisi et les croquettes.


samedi 29 juillet 2006

La saga de l'été #9 french kissing


saga9Quand elles s’embrassent c’est beau, simple et d’une conne évidence, comme une chanson de Jean-Louis Murat.

- C’est pas grave si tu piques un peu, dit l’une, j’aime bien, on dirait un homme.
- Mais toi tu es si douce, oh comme je t’aime, répond l’autre.
- N’importe quoi, je suis une grosse vache.


vendredi 28 juillet 2006

La saga de l'été #8 féline experte


experteEclatante de compétence, l’exaltation des sens n’a pas de secret pour Cléopâtre, initiée aux joies de la luxure par un fermier solognote, un coquin cultivateur de pommes portant beau, même à soixante ans passés, et surnommé Gérard-membre-d'or.
Isadora ne se lasse pas de savourer ces instants précieux dans la vie d’une femme, quand elle sait que le temps a passé et qu’elle ne peut plus risquer de perdre sa chance.
Son droit au bonheur, elle le savoure avec le fougueux enthousiasme de sa belle maturité, et quand les lèvres satinées de son amour l’approchent, ça sent l’herbe coupée, le melon d’eau, et la guitare manouche.


jeudi 27 juillet 2006

La saga de l'été #7 Post coïtum, animal triste


saga7Au fil des jours, elles apprennent à se livrer un peu plus, et aujourd’hui, après une chatoyante apothéose, la tension retombe naturellement, laissant place à une douceâtre mélancolie.
Quelques touches sublimes de tendresse bien féminine.
Un verre d’eau fraîche et goutteleuse sur cette ivresse de sentiments.
Une clope.
Un morceau de chocolat et une pêche jaune.
Laissons-les s’alanguir sur la toile de Fez, se murmurant des mots câlins, se chatouillant les orteils d’un air mutin, mais le regard vague, et le sourire triste.


mardi 25 juillet 2006

La saga de l'été #6 l'amour vache


saga6Comme au sortir d’un bain revigorant dans l’eau claire d’une rivière, les sens en alerte et les muscles raffermis, éblouissantes d’énergie non contrôlée, les chattes se cherchent et se trouvent, dans l’alliance organique de leurs corps en ébullition.


lundi 24 juillet 2006

La saga de l'été #5 les héritières de Sapho


saga5Loin de passer leurs après-midi à méditer quelques mantras ou à pérorer sur la carrière de Desmond Tutu, elles jouissent régulièrement de leur amour sur un mode ludique et déculpabilisé.


dimanche 23 juillet 2006

La saga de l'été #4 l'intensité de la passion


saga4Parce que c’était elles, et l’instinct les guidait.
Parce qu’elles ne souhaitaient que se rendre heureuses, à coups de langue mielleuse, et oublier toute cette crotte, ne serait-ce que l’espace d’un fragile instant.


S'il résiste, pratiquez l'hypnose


aubadehypnose2Bon d’accord.
Il ne résiste pas.
Mais diantre, dans le doute, pourquoi ne pas fomenter un plan B, avec joie et allégresse?
A l’aide de vos nichons, bien entendu, vous connaissez le principe et mes idées à ce sujet, car oncques ne vit homme esbaudi par une seule connaissance pointue de blagues swahilies, de la pierre de Jaumont ou de la préparation du lapin au pastis. Il faut y mettre du sein (oui, j’ai osé, vous ne rêvez pas).

Rien n’est pire que le désir inassouvi, le penchant réprimé et l’humiliation d’une résistance infondée, et si votre triomphe doit passer par une démesure extraordinaire au niveau de la profondeur de votre décolleté, n’en jetez plus, foncez !

Attention, je vous vois venir, l’inégalité criante de nos constitutions serait un rempart qui étoufferait votre génie créatif en la matière ?
Je réponds par la négative, et explicite immédiatement. L’homme a cela de fascinant que son cerveau déforme les choses, comme s’il était gâté de la vérole, comme si son esprit d’observation et d’analyse à l’occasion vivace devenait subitement victime d’une grève aride et fatale.

Là je dis, mesdemoiselles, soyez attentives, ce que je vais vous révéler vaut son pesant d’or.

Le sein, si petit soit-il, du moment qu’il lui devient accessible au sens physiologique du terme, se mue en grosse gougoutte affolante.
Rien de moins.


samedi 22 juillet 2006

La saga de l'été #3 l'italienne à Alger


saga3Au son moelleux du bel canto d’un Rossini de génie, Isadora la turinoise hautaine, au rire exquis et décalé, se love avec délices dans les bras experts de sa mauresque aux cheveux de jais, et l’atmosphère de stupre palpable ne les enivre que davantage, enlacées semble-t-il, pour les siècles des siècles.

vendredi 21 juillet 2006

La saga de l'été #2 une passion échevelée

saga2L’heure des premiers émois a passé, mais la passion première n’a pas disparu, le feu révélé perdure.
Elles s’embrassent encore avec la langue, et semblent en éprouver de la joie. Ce week-end en Charentes chez Dominique a été bénéfique, c’est toujours bon de s’éloigner un peu du quotidien pour entretenir la flamme suave d’un amour vrai.


jeudi 20 juillet 2006

La saga de l'été #1 la rencontre


saga1Sur la table de verre andalouse d'un lumineux salon, Isadora adresse le premier coup de langue à Cléopâtre, qui a un bon goût de pain de semoule.
Elles viennent à peine de se rencontrer, assises l'une à côté de l'autre au Carrousel du Louvre, n'écoutant rien de la conférence sur Louis XIV collectionneur d'agates, trop ébranlées par l'intensité électrique crée par le frôlement de leurs genoux (à savoir que les chattes ont des genoux).
C'est l'heure du premier trouble.


mercredi 19 juillet 2006

Top départ


noustrois

Mais demain, débute une grande saga érotico-sentimentale comme chez TF1, avec plein de photos sexys de femmes lascives portant des strings à paillettes et de gros lolos d'amatrices nues aimant la teub de M. Pokora et de Harry Roselmack qui voudraient bien savoir comment croquer des nichons, pour finir le mois de juillet en beauté, ceci pour nos amis de Google, que nous affectionnons particulièrement pour leur soif de savoir toujours plus incrédible.

samedi 15 juillet 2006

J -5


Qu’il est doux le temps de traverser la France au prix d’un compte en banque grevé par le coût de l’essence à la pompe, et qu’il sera doux le temps de m’alanguir, vaste que je suis, le giron plein d’une jeune fille qui gigote et aspire à transformer sa mère en délicieux loukoum vivant, sur les rivages mystérieux d’une mer d’Iroise réputée pour son danger et sa houle mortelle.

vacancesC’est sur cette plage de sable fin, aux confins du Finistère, des bouts d’algues entre les orteils, que s’épanouissent à plein et ma pimpance, et mon sybaritisme. De longues journées rythmées par la faim, le sommeil et les jeux d’eau, d’interminables heures de lecture sous le soleil bigouden trop souvent raillé par nos contemporains mais dont la réalité n’a de cesse de colorer nos peaux maladives d’une année passée dans le climat perfide d’une ville maudite, mais fort fleurie.

Faut-il être bête comme un trou pour ne pas savoir savourer ces trésors que sont le port puant du Guilvinec, la rocade irrationnelle de Quimper-ouest, l’arrogance taciturne de la caissière du 8 à 8 de Pouldreuzic, qui ouvre à 9 et ferme à 6, le goût douteux de mon amour pour le tournoi de tennis de table du premier week-end d’août…

Que serait ma vie sans ce fumet sublime qui chatouille nos sens à l’approche du large, moitié huître, moitié vent, une bonne odeur de marée en somme ?

Dans la voiture déjà, pleine d’oreillers et de glacière, tandis que nous chantons à tue-tête des airs gais de groupes anglo-saxons fort populaires, une alchimie se produit, dès que les cheminées bretonnes se laissent observer sur le bord des routes, s’élevant pleines de promesses de chaque côté des façades blanches aux volets bleus, uniquement dépareillées par la couleur des buissons d’hortensias, changeante selon la terre dans lesquels ils sont plantés.

L’aboutissement de nos espoirs estivaux est déjà atteint à la première bouchée de crêpe au froment, largement tartinée de beurre salé et de confiture aux fraises de Plougastel.

Le reste n’est qu’une succession de petits délices mis bouts à bouts. La course folle des garçons après une bouteille en plastique qui s’envole semble-t-il jusqu’à la pointe de la Torche. Mon matage quotidien des maître-nageur de Penhors qui se douchent devant leur cabane de surveillance avec un tuyau démesuré, symbole phallique très troublant, et qui donne franchement l’envie de se noyer, même à moitié (enfin surtout à moitié). Les séances de torture matinales que nous infligeons aux Bernard l’Hermite ramenés sur la plage par l’écume polluée. Les crevettes décortiquées sur les pages d’un Voici plein de photos de femmes topless que je ne connais pas mais dont les tétons sont assez effrayants, ce qui est toujours rassurant, va savoir pourquoi. Les parties de Trivial Pursuit, sans vin blanc cette année du fait de mon ventre plein, mais le cœur y sera. Les trois filles adolescentes de la voisine que j’appelle « les petites princesses » ou « les reines de beauté », que lui surnomme « les bombes anatomiques ». Estivale et gratuite cruauté. Et encore d’autres, de joies simples : les siestes sujettes à caution. Les coups de soleil. Les moules-frites. La promenade à Argol. La descente à la librairie pour repartir les bras chargés de romans insensés. Nous trois en train de vomir par-dessus bord pendant le maritime voyage vers l'Ile de Sein. Jujumickaël. Le manoir de Kerazan. Les questions existentielles auxquelles on ne peut répondre sans accès à internet (Tchéky Karyo joue-t-il dans « l’Ours » ? qu’est devenu Edouard Chevardnadze après avoir succédé à Gromyko à la diplomatie soviétique ? quel est le pourcentage de gauchers dans le monde ?).
Les gavottes au cheddar.

Voici comment s’annonce l’été rédempteur, qui commence au premier péage et s’achève à la dernière lessive.

mercredi 12 juillet 2006

De l'attraction intempestive du nichon #le cas Zidane vs Materazzi


zidane

La méthode de pelotage choisie me semble peu adéquate pour une palpation aisée, quoique délibérément, et suavement violente.
Gageons que chacun gardera un souvenir impérissable de cet acte à la fois sensuel, sauvage et animal.
Et grâce à ce moment d'une intensité rare, la force à la fois créatrice et destructrice du nichon s'est trouvé sublimée, et à l'origine de débats internationaux sur l'honneur des mères, le racisme ordinaire, la déontologie arbitresco-footballistique et la lecture labiale de l'argot italien, ce qui n'était à ma connaissance jamais arrivé auparavant.
Hurrah.