vendredi 6 avril 2007

Même la présidente se fait peloter dans la foule



azouz_begagDéjà, je voudrais remercier, une fois dans ma vie, Azouz Begag, qui non content de s'être laissé manipuler, humilier, traiter comme un cabot en tant qu'arabe de service de feu le dernier gouvernement de Chirac, me permet de faire une petite pointe d'audience avec le titre de son bouquin, "Le mouton dans la baignoire", et les trois mille sept cent quinze visites via Google sur ce thème que j'ai jadis traité avec brio(avec personne, c'est une expression).
Un truc qui m'étonnerait pas, c'est qu'il se fasse suicider dans sa baignoire, un de ces jours.

Bon, sinon, je voulais revenir sur un truc entendu ce matin à la tévé (c'est Pâques, je petit déjeune devant la tévé si je veux).
La journaliste explique que Ségolène Royal arrive toute seule sur l'estrade du meeting, traversant la foule de loin, la classe, seule contre tous, tout ça, mais que c'est surtout parce qu'elle n'aime pas particulièrement les séances d'embrassades et de serrage de mains, lors desquelles elle se fait peloter outrageusement.
Stupeur sur le plateau de télé, le journaliste en chef un peu débonnaire sinon bedonnant s'écrie "Oh mais non, voyons, qu'insinuez-vous?", l'homme bien bâti qui partage ma vie réagit de même.
Ces garçons sympas qui aiment la bonne chère pensent que des militants présents à un meeting ne pelotent pas les femmes en douce, a fortiori Ségolène Royal, notre future présidente.
Les filles du plateau de télé ricanent doucement, moi aussi.

3281327640

Voilà qui est significatif, l'homme moderne, instruit et cultivé, tout ouvert qu'il soit à la cause des femmes et à l'égalité absolue, ne croit pas vraiment qu'il puisse être difficile, ou problématique, à un moment, de porter poitrail (je traduis pour les suisses et les hommes prénommés Régis: avoir des nichons, être une femme, quoi),anatomiquement.
Même la présidente se fait peloter dans la foule! C'est vraiment dégueulasse!

jeudi 5 avril 2007

Prendre soin de sa beauté intérieure


v_77Les débats féministes fleurissant de-ci, de-là, j'ajoute ma glorieuse pierre au bien modeste édifice.
La séduction du mâle dominant, c'est tout pourri.
Le diktat de Elle et Marie-Claire (?!), c'est nul!
Ce qui compte dans la vie, c'est manger du pâté de sa race, acheter du crayon marmotte Chanel, mettre des jean slims si vous rentrez dedans, mais avec le pâté c'est pas gagné, et bloguer (sa race, encore).
Et surtout, prendre soin de sa beauté intérieure.
Et de son âme, parce que ça compte, l'âme.

Alors, moi, je vous conseille de prendre soin de votre âme de droite, pour commencer, ou de votre âme de gauche, ou l'inverse si vous êtes une indécrottable rebelle.
Votre beauté intérieure n'en sera que plus belle si vous vous astreignez à un mouvement circulaire pendant l'application, qui sera quotidienne.


mardi 3 avril 2007

Double pâte et patachon


Un matin vers 9 heures, désoeuvrée comme parfois, j'ai affalé mon corps amaigri et télégénique dans un canapé moelleux et plutôt cher pour ma bourse assez molle ces temps-ci, et j'ai jeté un oeil circonspect à la télé, circonspect car on nous ment, vous n'êtes pas sans savoir, quoique parfois les programmes de télé notamment de France 2 savent êtrefort réjouissants.

Lassée des putasseries d'Eric Zemmour sur i-télé, de la culotte cachant les bourrelets disgrâcieux dont je ne suis pas pourvue sur télé-shopping, et même par la saison 1 du prince de Bel-Air sur France 4, je m'ai laissée aller à regarder Bandidas à Canal+, pour une fois que je tombe sur le début d'un film, je m'avais réjouie.
Un peu rapidement.

Un western féministe! m'écriai-je! Hollywood en avance, toujours et pour tout!

bandidas_medium

Le temps de me verser un verre de Saumur, je reviens, et sur l'écran je vois Pénélope Cruz et Salma Hayek blindées de blush abricot en train de faire des pompes en décolleté dans une rivière humide, pendant qu'un bonhomme Marlboro, sis sur un rocher, leur assénait des "mauviettes", des "allez les greluches".

Après elles font les cow-girls en corsets ocre, sans robe, comme au Mexique.
Après elles se douchent toutes nues mais au son du banjo, dans la rivière, et on les voit de dos, enfin moyen de dos, et de loin, enfin moyen de loin.
Après elles s'entraînent à rouler des pelles en même temps (avec la langue mais en pantalon) à un gars qui porte des lunettes, comme dans un porno de tête, avec le jean.
Après elles s'entraînent à faire l'amour au même gars, pour de rire, en portant des masques et des chapeaux dorés, mais là sans le jean.
Après elles gloussent sur leur cheval, en remuant astucieusement la langue (ce qui n'est pas donné à tout le monde, essayez donc pour voir!), pendant que le vent fait s'ouvrir leur chemisier sous la lumière diffuse mais chatoyante du soleil couchant.

BANDIDAS_1

C'est un peu le nanar du siècle, c'est un peu l'étendard mâle dominant désespérant, mais quelle sacrée double paire de nichons, excusez-moi!