jeudi 3 février 2011

La lamentation du prépuce

Deux semaines plus tard, à une heure du matin, j'étais dans la voiture avec BJ Jacobowitz, garé dans l'allée du garage de ses parents. Les yeux baissés sur l'étoile de David entre ses seins, je l'ai enlacée et attirée contre moi. Elle a répondu à mon étreinte. Je sentais ses cheveux sur mon visage, je humais le parfum dans son cou. J'ai entendu les sanglots qu'elle refoulait, aussi.

- Qu'est-ce qu'il y a ?
Elle s'est dégagée, plongeant sa figure dans ses mains.
- Je... J'ai peur.
- Quoi?
- Peur de toi. Tu as tellement... d'expérience.
- Quoi?
- On m'a raconté.

Dieu s'est mis à glousser.





Extrait du réjouissant roman blasphématoire La lamentation du prépuce, Shalom Auslander , 2007 (p.189 du poche 10/18). A noter qu'il a été mystérieusement difficile de trouver un extrait de nichon, malgré la quantité d'horreurs et de de pornographie présentes dans le livre.

1 commentaire:

Yibus a dit…

Comme quoi (une théorie que j'attends de voir confirmée par tes billets, en remontant le cours de ce blog passionnant), là où le sexe de l'homme n'est que pornographie, le sein serait douceur et vallée de miel ? Que nenni.