mercredi 26 janvier 2011

Sur la plage de Chesil

Entre Edward et Florence, rien n'allait vite. Les avancées importantes, la permission qu'elle lui donnait en silence d'aller plus loin dans ce qu'il avait le droit  de voir ou de caresser, ne s'obtenaient que graduellement. Le jour d'octobre où il entrevit pour la première fois ses seins nus précéda de plusieurs semaines le moment où il put les toucher - le 19 décembre. Il les embrassa en février, mais pas les pointes, que ses lèvres n'effleurèrent qu'une seule fois, en mai. Elle-même ne s'autorisait à explorer son corps à lui qu'avec une prudence plus grande encore.



Extrait du délicieux roman Sur la plage de Chesil, Ian McEwan (page 31 Folio poche n°5007).

1 commentaire:

Yibus a dit…

Délicieux, délicieux, je voudrais t'y voir, moi, dans la tête du pauvre puceau se demandant sans arrêt : "j'y vais, j'y vais pas ? ".
Pour nous, hommes, la mission de l'abordage est trop souvent sous-estimée dans la littérature.