En novembre dernier, après de longues semaines de torture, j'ai enfin fini le roman le plus insupportable que j'aie eu à lire ce dix dernières années. Je m'étais pourtant juré de savourer chaque mot avec des paillettes plein les yeux. Voici comment.
Un mercredi de cet été, dans un petit bar du Trastevere, un exquis quartier de Rome, vraiment romain, s'entend, nous nous arrêtâmes on s'était arrêté en urgence parce que Léonard* avait une affaire importante à régler (quand on a des enfants, les voyages, c'est pas franchement délicat) (par exemple Joyeuse*, elle, est tombée par chahut dans une fontaine du jardin de la Villa Giulia, trempée jusqu'aux os, il a fallu acheter un tee-shirt étrusque taille 8 ans à la boutique pour lui servir de robe pour le reste de la journée, et c'est donc ainsi vêtue qu'elle a visité la Galleria Borghese, un lieu qui mérite le détour).
Dans ce café, la serveuse qui ressemblait à Dani mais en mieux conservée et nous a servi de délicieusement fraîches bières italiennes.
Les autres clients étaient tous des personnes seules, lisant un journal, un magazine, s'affairant sur un ordinateur portable, mangeant de petits sandwichs grillés.
Les autres clients étaient tous des personnes seules, lisant un journal, un magazine, s'affairant sur un ordinateur portable, mangeant de petits sandwichs grillés.
Dans ce café, pendant qu'on se demandait ce que pouvait bien fabriquer Léonard* qui ne revenait décidément pas alors qu'on lui avait prescrit de vraiment se dépêcher, pour une fois, on a regardé quel genre de bouquins traînaient sur la bibliothèque à côté de notre table et on y a trouvé un roman français, abondamment surligné de fluo jaune jusqu'à la page 34.
Du coup, une fois en France, j'ai acheté le dit roman comme pour revivre ces délicieux souvenirs romains (ici, les paillettes plein les yeux).
J'ai surtout compris pourquoi un francophone de bonne volonté avait décidé que la vie à Rome ne méritait pas de s'ennuyer avec l'anti-héros le plus détestable de la littérature et avait donc abandonné l'imbuvable Des Esseintes dans un café du Trastevere.
1 commentaire:
Huysmans, c'est bien (Jean Lorrain est pas mal non plus comme décadent).
Sinon, je croyais que tu allais parlé de "Les bienveillantes", je ne sais pas pourquoi.
Association d'idées, dirais-tu...
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