Etre de gauche, c'est bel et bon, mais pas facile, pas naturel, cela nécessite un effort intellectuel, de réflexion, d'analyse et enfin de don de soi; c'est Philippe Val qui le dit, et il dit aussi que l'homme à l'état de nature est naturellement de droite; civilisé, il penche enfin à gauche.
D'ailleurs, ça se vérifie chaque jour, regardez dehors, lisez le journal.
De même, la longévité d'un couple, ça n'a pas de secret, ou plutôt si, le secret, c'est l'effort, un effort de tous les instants pour accepter un tas de compromissions affreuses (de la levrette aux fessées en passant par le cunnilingus ou l'absence de pénis).
Un couple, à part chez les hippocampes, n'existe que pour assouvir ses besoins primaires; peu satisfaisants, ou proposés par un tiers, ils sont la cause des défections du projet-couple, si nombreuses de nos jours.
Un caprice, et voilà la rupture, bête et brutale, comme disait l'autre.
Prolégomènes un peu fouillis à cette triste quoique sobre constation: la sombre Cléopâtre et l'altière Isadora semblent bien sur le chemin d'une fin sotte et inutile, par manque de conviction et refus stérile de toute concession accomodante.
L'une souhaite plus d'engagement, l'autre plus de passion, dans l'absolu, les deux chattes, un homme plutôt qu'une compagne d'infortune, différents suffisants pour engranger inéluctablement le processus de séparation.
Panier conjugal déserté. Objectifs divergents. Elles n'ont même pas un enfant, ou un crédit sur vingt ans à se mettre sous la dent pour se forcer à rester!
Il est trop vrai, alors, comme le disait Roger Martin du Gard (pas de panique, je connais pas par coeur des citations de Roger Martin du Gard, j'ai lu ça dans le Robert en cherchant un synonyme qui me plaise au verbe "transiger"), que "les intérêts transigent plus facilement que les sentiments".
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