mardi 4 octobre 2005

Manifestations: le nichon en colère, la France perturbée?

PARIS (AFP) - 1 million de nichons (n’oublions pas que depuis toujours, ils se déplacent de manière systématique par deux), 230 000 selon la police, se sont félicités de leur active mobilisation dans les rues aujourd’hui, dans une centaine de centres en France.

Animé par la volonté de défendre son pouvoir d’achat (la flambée des prix de la lingerie démoralise complètement le nichon cet automne, en plein défilés parisiens printemps-été 2006 en plus), le sein est optimiste devant les succès d’aujourd’hui. Son action reconnue est soutenue par un grand nombre de travailleuses et de travailleurs, bien qu’englobée dans tout le mouvement de revendications interprofessionnelles, contre l’avis des syndicats FO, CGT, UNSA, CFDT, FSU, SGEN, SNUipp, FNSEA ( pourtant les photo41nichons des paysannes aussi sont en colère !).

Cécile Caillou, porte-parole du mouvement, n’a pas hésité à donner de la voix dans les cortèges : « Des soutien-gorge à armature ampliforme Fifi Chachnil pour qui n’en veut ! », « Des petits noeuds sur mon coeur-croisé, où je veux quand je veux ! », « On veut plein de soutifs corbeille à motif panthère Princesse Tam-Tam ! » : l’utilisation redondante du verbe « vouloir » est-elle un signe de l’ulcération déterminée des militantes ? Sans doute.
En retour et pour crier leur désespoir, nous n’avons pas eu droit à un seul décolleté digne de ce nom dans la cohue colorée, quoiqu’il faille admettre que la température inadéquate mais de saison pesait lourd sur l’ambiance générale.

Notons la présence massive d’hommes, défilant avec ou sans casquettes, et se sentant apparemment impliqués dans ce combat ; par ailleurs les organisateurs se félicitent déjà du peu de débordements, malgré une ou deux échauffourées entre des jeunes filles voilées et des syndicalistes de chez Dim , les CRS un peu troublés ne sachant pas très bien qui défendre.

Il est encore un peu tôt pour tirer un bilan chiffré et constater les effets de ces actions sur le gouvernement Villepin, mais Bernard Thibaut, de la CGT, se veut confiant : « Même si l’on ne peut en prévoir ni la forme ni l’échéance ni la quantité de frou-frous engendrée, je pense que le mouvement social d’aujourd’hui en faveur du nichon aura des suites. »
P. R.

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