mercredi 12 octobre 2005

Jouer avec ses nerfs


lecon14Oui, d’accord. Mais pas trop, non plus. Ce petit jeu là, ça ne marche qu’avec les femmes, à la rigueur avec les étudiants romantiques de première année, pourvus d’une chevelure paroxystique, de Clarks usées et de teint palot (avec Voyage au bout de la nuit dans son Eastpak customisé car il ne l’avouera jamais mais il a vu Luchini à la tévé il y a peu).

Le mâle dominant, lui, est sournois, et profondément cruel.
Il vous fera payer au prix fort toute tentative de le faire tourner en bourrique. Il faut savoir oublier sa dignité, ma belle (vous permettez que je vous appelle ma belle ? c’est pour un pari) parce qu’un époux ingénieur, médecin ou bourru arrivé, ça se gagne à la force du poignet...
Ce qu’il faut, plutôt, c’est mettre son estime de soi au fond de sa poche avec un mouchoir dessus, comme on dit. Si vous lui promettez ça (menu geste découvrant une petite moitié d’avant bras), il voudra ça (amplitude du geste dévoilant un bras entier et plus encore, genre loin derrière l’épaule). Assurer son avenir, et je parle d’aisance financière autant que de sentiments, entendons-nous bien, c’est vraiment rude de nos jours, il ne faut pas hésiter à faire un pas en arrière, douze pas en avant. Faire envie tout en snobant l’Homme me paraît un jeu dangereux, vous savez, vous n’êtes malheureusement pas seule dans la course, si c’était le cas, nous ne serions pas là à réfléchir à un plan d’attaque.
Disons que le balconnet rembourré dès le premier soir assorti de minauderies effarouchées, ça aide. Mais, bon Dieu, laissez-le s’approcher, sinon je ne donne pas cher de votre peau !

Jouer avec ses nerfs, oui. Mais cinq minutes. Croyez m’en.

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