La pousse: souvenirs
Eté 1988, dans les Alpes, un camp d’initiation à la voile, Laetitia C. qui a un an de plus que moi a les seins qui poussent, elle me les montre. C’est horrible, j’ai peur, je jure de ne jamais avoir des trucs pareils, je veux mourir. C’est rose clair, c’est juste un téton gonflé comme une balle de ping pong, enfin en plus petit, j’ai jamais rien vu d’aussi laid.
L’année suivante, au CM2, ça m’arrive toujours pas, je fais quand même acheter des brassières à maman, au début elle refuse évidemment, j’en aurai quand même et avec Fanny V. on met du coton en boule dedans, ça nous fait mourir de rire.
En sixième ça pousse, c’est aussi laid que sur Laetitia, et ça fait horriblement mal.
En cinquième, Olivier L. crie dans les couloirs que j’ai les plus gros seins de la classe. J’en profite, parce que finalement c’est chouette.
En quatrième, c’est Sarah M. cette salope qui a les plus gros maintenant. Elle n’aura même pas son brevet.
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