lundi 17 octobre 2005

Le nichon comme expérience mystique


cachez_ce_sein_que_je_ne_saurais_poire2Le sein est, pour les plus grands philosophes, la voix authentique du siècle. Tout un corpus théorique a pris forme, c’est le cas de le dire, n’est-ce pas, avec la publication en 1929 du Manifeste du nichon nihiliste d’Odette Mamaia une artiste brésilienne ayant rompu avec le catholicisme après de douloureux problèmes familiaux, et depuis lors, la production intellectuelle et plastique du nichon n’a eu de cesse d’acquérir ses lettres de noblesse, en cela soutenue par les sciences et l’hypersexualisation de la civilisation du XX ème siècle.
A la fois symbole de l’éternelle soumission aux lois de la nature et acteur à part entière du bellicisme arrogant des corps et de la foi torturée par le postmodernisme, le nichon reste et demeure la conviction affirmée, l’engagement performant, du moi dans l’omnia.

Filumena Dell’Issnori, psychanalyste de renom et nichonologue exerçant à Rome et à Naples (selon la saison), l’affirme au détour d’un entretien plein de charme et d’érudition, soutenue à grand renfort de penne alla arrabiata, son plat fétiche nous révèlera-t-elle sur le ton de la confidence: « Le sein, voyez-vous, représente dans un même élan la distanciation et la conjonction, c’est-à-dire le miroir de la vie et la palpabilité de l’existence. C’est un concept extrêmement fort et novateur dont je suis avec fierté à l’origine et que j’appelle moi-même le « nichon-cosmos », car le nichon s’intègre à une sorte d’anamnèse à la fois unique et universelle, à savoir de l’intention clanique du sens de soi. »

Comme quoi, hein.

(Illustration: Cachez ce sein que je ne saurais poire, sculpture de Clarisse Piveteau)

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