mardi 3 avril 2007

Double pâte et patachon


Un matin vers 9 heures, désoeuvrée comme parfois, j'ai affalé mon corps amaigri et télégénique dans un canapé moelleux et plutôt cher pour ma bourse assez molle ces temps-ci, et j'ai jeté un oeil circonspect à la télé, circonspect car on nous ment, vous n'êtes pas sans savoir, quoique parfois les programmes de télé notamment de France 2 savent êtrefort réjouissants.

Lassée des putasseries d'Eric Zemmour sur i-télé, de la culotte cachant les bourrelets disgrâcieux dont je ne suis pas pourvue sur télé-shopping, et même par la saison 1 du prince de Bel-Air sur France 4, je m'ai laissée aller à regarder Bandidas à Canal+, pour une fois que je tombe sur le début d'un film, je m'avais réjouie.
Un peu rapidement.

Un western féministe! m'écriai-je! Hollywood en avance, toujours et pour tout!

bandidas_medium

Le temps de me verser un verre de Saumur, je reviens, et sur l'écran je vois Pénélope Cruz et Salma Hayek blindées de blush abricot en train de faire des pompes en décolleté dans une rivière humide, pendant qu'un bonhomme Marlboro, sis sur un rocher, leur assénait des "mauviettes", des "allez les greluches".

Après elles font les cow-girls en corsets ocre, sans robe, comme au Mexique.
Après elles se douchent toutes nues mais au son du banjo, dans la rivière, et on les voit de dos, enfin moyen de dos, et de loin, enfin moyen de loin.
Après elles s'entraînent à rouler des pelles en même temps (avec la langue mais en pantalon) à un gars qui porte des lunettes, comme dans un porno de tête, avec le jean.
Après elles s'entraînent à faire l'amour au même gars, pour de rire, en portant des masques et des chapeaux dorés, mais là sans le jean.
Après elles gloussent sur leur cheval, en remuant astucieusement la langue (ce qui n'est pas donné à tout le monde, essayez donc pour voir!), pendant que le vent fait s'ouvrir leur chemisier sous la lumière diffuse mais chatoyante du soleil couchant.

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C'est un peu le nanar du siècle, c'est un peu l'étendard mâle dominant désespérant, mais quelle sacrée double paire de nichons, excusez-moi!

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