mercredi 14 décembre 2005

Uhh les frimas!

Ami lecteur, vous n’êtes pas sans avoir remarqué, car je sais votre intelligence réactive et votre capacité d’analyse et d’adaptation au monde qui vous entoure, que les fins d’années qui défilent en un galop superbe ne sont jamais très gaies, nichonnement parlant.

Certes on se plie de bonne grâce à la course folle des nocturnes des grands magasins, on se plaît à fixer des rendez-vous ratés à des asociaux notoires dans les rayons bondés de boutiques surchargées (ou inversement), envahies de personnes impolies aux joues rougies, aux solides nez dégoulinants, aux bottes crasseuses des rues grouillantes, aux portefeuilles déjà rincés mais encore en attente du coup fatal qui leur sera bientôt porté, mais QUID du nichon ?

Il n’est pas inintéressant de savoir que, fièrement campé dans des décolletés Empire l’été passé et à venir, une fois les frimas apparus, le sein hiberne.
O brave douleur, ô fière souffrance ? Que nenni !
O doux repos!

Bien au chaud, au cœur d’un packaging hivernal de choix : peau enduite de Lipikar baume relipidant, sous-vêtements faits de matières nobles, quantité honteuse de cotonnades, voici la planque vénérable que recherchent les hommes affolés par l’appel violent du matage.

Cependant, au fond de lui, le mâle dominant admirablement enfant, sait qu’un brusque revirement va s’opérer d’ici quelques jours maintenant, et qu'en échange d'un coffret cinq DVD "Antoine Doisnel: des 400 coups à l'Amour en fuite, bonus truffés de Truffaut", le joyeux Noël lui offrira des robes à paillettes et des dorures multiples sur des décolletés outrageants.
Ceci est un appel (il est déclinable à l'envie).

(Vous m’opposerez les anarchistes nihilistes, qui ne croient ni en la force de la consommation effrénée, ni en Jésus, ni en la famille unie autour de la tourte de Noël au tofu. Celles-ci ne portent pas de soutien-gorge, font du 80 A ou du 115 D et n'ont jamais entendu parler de la nouvelle vague, autant dire que ça ne compte pas. )


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