L’hymen fraîchement malmené, Pocahontas, rose d’une émotion qui un jour lui serait familière, rentra chez elle, au village powathan bercé d’une lumière chaude et enveloppante comme un drap de pilou pourpre.
Longtemps elle rêva de son bel inconnu, si bien qu’elle était fort impatiente de rencontrer à nouveau de ces petits colons, fussent-ils gâtés de la vérole, car ils portaient en eux, aux yeux de notre douce héroïne, l’espoir d’un nouveau monde, curieusement.
Longtemps elle rêva de son bel inconnu, si bien qu’elle était fort impatiente de rencontrer à nouveau de ces petits colons, fussent-ils gâtés de la vérole, car ils portaient en eux, aux yeux de notre douce héroïne, l’espoir d’un nouveau monde, curieusement.
Ainsi donc, comme elle rêvait, un soir d’été 1613, les épaules plus tout à fait blanches, alanguie au bord de l’eau… Comme elle plongeait, sublime naïade, dans les eaux limpides du Potomac… Comme elle sortait des ondes soyeuses, sculpturale et nue, les seins raffermis par le bain énergisant, tétons dressés vers les cieux assombris d’épais nuages annonçant, pour les mystiques du village voisin, un drame sordide qui marquerait l’Histoire.
De Pocahontas, sous la lune, on eut pu apercevoir, si l’on était tapi dans les fourrés d’hibiscus, comme les deux colons édentés qui s’y trouvaient effectivement, sa musculature alerte, et sa peau dorée, sur laquelle s’écoulaient de luisantes gouttelettes d’eau fraîche et vivifiante.
Sensibles à cette digne sauvagerie à l’état brut, les deux rouquins, qui n’avaient pas bougé durant tout le bain, et vaincus par la turpitude infernale du désir, les deux rouquins disais-je, comme un seul, se ruèrent sur la belle enfant et l’enlevèrent. En vérité, je vous le dis, ils en firent leur otage, en bonne et due forme, comptant sur l’avarice bien connue des Indiens d’Amérique, tant qu’on ne parle pas de scotch ou de whisky, pour se garder la petite pépée bien à l’abri. Sur le chemin les ramenant tous trois à la colonie, les deux rouquins imaginèrent le moyen d’organiser des tournantes avec leur proie, tout en conservant l’anonymat des participants, par un ingénieux système inspiré des cloisons japonaises, car on ne plaisantait pas avec la religion à cette époque-là.
De son côté, Pocahontas, voyant là un moyen providentiel de s’émanciper, de fuir l’assommante tutelle de papa et maman, et de constater que le vaste monde ne s’arrête pas au finage de Passapatanzy, se laissa embarquer, sans même tenter de se débattre, le cœur léger et le bagage mince, bien décidée à conquérir Henricus, la toute neuve colonie qui ferait d’elle une bonne chrétienne et une élégante jeune femme rompue aux us et coutumes britanniques (tea time, hot cross buns, scones & double cream, brioches aux raisins, crumpets, cake aux fruits, sandwich au concombre, muffins au cheddar, agneau et mint jelly,welsh rarebit, bière, bière, bière) (voir le résultat ci-contre).
Voulez-vous savoir si ces deux inquiétants personnages à la chevelure du diable et à la sexualité débridée vont réussir à accomplir leurs sombres desseins?
Pocahontas va-t-elle vraiment goûter aux joies de la sour cream?
Vous connaîtrez la réponse à ces angoissantes questions en lisant le troisième et dernier épisode de cette passionnante saga amérindienne...#3 REBECCA!
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