La grande question, celle qui prime avant toute chose, c’est:
« Pourquoi ? ».
Les filles de basse extraction ne naissent pas avec tous les atouts dans la main, ça ne date pas d‘hier, et jaillir tout droit de la côte de son mari n’est pas ce que je qualifierais de naissance prestigieuse.
Il a bien fallu alors qu’Eve développe une forme de stratégie de contournement pour se découvrir un peu d’autonomie à prix peu ruineux, se voyant tiraillée entre soumission ou transgression, et comme chacun sait, la liberté se conquiert, et se gagne, à la force du poignet.
La volonté de défier le Père pris corps en la consommation de la pomme, délicate métaphore de l’orgasme, réel péché originel (le serpent comme substitut phallique, la sève, l’expulsion du jardin après qu’ils en aient suffisamment joui, oui, oui, la prise de conscience de la différenciation sexuelle, pudeur, culpabilité, l’enfantement qui suivra, etc) dans lequel elle entraîne son compagnon de fortune, ou d’infortune c’est selon où l’on place ses priorités, et ses petites joies, dans la vie.
Soit.
Et après ?
Et après, rien !
Aujourd’hui, avec le recul bien sûr, je conseillerais à Eve et Adam de s’asseoir dans un coin, sur un petit talus recouvert de mousse, pour boire un verre de Porto et discuter un peu de tout ça. Seulement, essayez donc de théoriser pour réfréner le besoin de passion et d’ardeurs sentimentales chez une femme !
Et puis, que voulez-vous ? Ce qui est fait est fait.
(à suivre)
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