lundi 9 octobre 2006

Gabrielle d'Estrées et la duchesse de Villars


Hommage appuyé à G.L., poulette nouvelle.
photo57Je vous vois venir, je vous connais comme si je vous avais fait (humpf).
Non, ce ne sont pas deux cochonnes en goguette qui se flattent mutuellement l’existence à l’heure du bain. Enfin, si, un peu, d’accord. Mais elles sont sœurs, voyez, alors ce n’est pas bien coquin (si ?).
Le tableau date de 1594, je précise car ça explique leur coupe de cheveux aléatoire, et l’oeuvre est conservée au Louvre, dans des conditions de sécurité optimales, si ça vous intéresse.
Gabrielle, belle ingénue, a rendu fou d’amour le Vert Galant, ce bon roi Henri IV, vous savez, celui du panache blanc et de la poule au pot ; passionné, impétueux, d’un caractère bonhomme, il ne fut pas difficile de le séduire pour la jeune femme, car elle était douée d’un esprit disert et drôle et cynique à faire pâlir Marguerite de Valois (l'officielle), assorti, comme vous avez l’honneur, d’une mignonne petite paire de nichons. Doublé gagnant, en quelque sorte (nous sommes si peu nombreuses) !
Petits points d’analyse du tableau
Le mouvement main-téton-chaton, par exemple, (oh ! permettez ! « chaton » c’est la pierre de la bague) évoque avec effronterie les larges faveurs accordées à Gabrielle pour son attitude peu farouche.
Et puis, regardez donc au-dessus du manteau de la cheminée, au fond, eh bien voilà une sympathique paire de jambes nues et généreusement ouvertes. Bien entendu, ce qui nous intéresse, ce sont les seins, pas les guiboles, et aujourd’hui en voilà quatre d’un coup, mais je trouve ça intéressant, non ? L’artiste par là nous dit qu’il se moque de la bienséance, et qu’une pétulante nudité se cache dans la baignoire, et qu’après la pose, ça risque d’être la fête au village, ce pourquoi la couturière au fond baisse pudiquement le regard et se fait discrète (question d'éducation).
Les deux frangines s’acoquinaient-elles de la sorte régulièrement, accompagnées d’amies mamelues ?
Vous constatez par vous-même que pour des fieffées coquines, elles n’ont pas l’air tellement à la fête dans leur délire saphique, mais l’ambiance théâtrale (le rideau carmin, voyez), ça devait pas aider pour mettre à l’aise, et puis le chauffage central n’existait pas.
Attitude maniérée ? Détrompez-vous ! Maniériste !
Enfin bref, je suis un peu désappointée de devoir vous avouer qu’on ne sait pas grand chose sur les tendres épanchements de Gabrielle d’Estrées pour ses copines ; à vrai dire, c’était juste pour amuser Henri, car quoi de plus charmant pour une femme que de faire rire son chéri ?
Récolter quelques détails sur les soins les plus délicats de cosmétologie du nichon en usage à cette époque
Afain que charmement délite vostre dru, ébreneys vostre aypiderme du seins, fragile, gent et délicat, montois à toche le blan de l’œuf come neigerie, et mesler l’eau de rose et de bles moulinnez, enduire le pavois della courtoise en evitant teytine dufait de sa delicatece apres quoi delayer a l’eve en rude froidure. Icelle dans le respect de ce principes merritera joliesse et jouvence, et content !
Débrouillez-vous avec ça, j’ai envie de dire !
Quand j'y pense... m’est avis que vous vous demandez encore laquelle des deux est Gabrielle? Eh bien par goût et conviction politique toute personnelle, j’aurais préféré qu’une si amusante personne soit brune ; de fait, c’est la blonde : personne n’est parfait, mais après tout, je vous le demande, un nichon peut-il être blond ?
(hmmm la chute du Diable!)

1 commentaire:

Yibus a dit…

une photo prise dans le plus celebre club echangiste du moyen-age (le bien-nomme Les chandelles).