mardi 1 août 2006

La saga de l'été #12 partir dans la tendresse, ou un dernier câlin et au lit



saga12On peut ne plus donner de nouvelles, faire semblant de vouloir se jeter par la fenêtre du quatrième, ou se cracher au visage en brisant les vases en verre de Murano et hurlant des insanités en créole.
C’est grand train.

Ou bien se câliner avec modestie, ronronnant contre son corps encore familier, pour évoquer dans la chaleur molletonnée de ses bras velus les doux moments qui appartiennent au passé, et partager le mobilier Ikea, et se promettre de rester copains.
C’est petit train.

Sans vouloir juger qui que ce soit, les méthodes petit train, c’est bon pour les bêtes poilues qui se nourrissent de Whiskas chaton, de moucherons, ne se lavent jamais les dents et font leurs besoins dans des caisses en plastique pleines de gravier parfumé au chèvrefeuille.

Et puis, ventrepute ! Qu’elles apprennent à rester à leur place, ces diables de chattes lesbiennes qui nous lacèrent les pieds la nuit et se délectent de mes chignons comme d’une boule de laine alpaga!
On n’en a plus rien à foutre de leur vie amoureuse !
Abandonnons donc ces deux connasses sur les sentiers venteux d’une lande aride, face à la mer, avec pour seul destin une chute merdique dans les roches acérées de la pointe du Van.
Adieu les filles, que votre romantique trépas vous mène vers un monde plus doux et nous libère enfin du joug infâme de votre dictature odoriférante et sexuellement déviante...
J’ai dit : adieu.

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