samedi 26 septembre 2009

Pocahontas, ou Le nichon assimilé et les trois petits colons #3 Rebecca



mariagepocahontas
A Henricus, Pocahontas s’amusait drôlement avec ses nouveaux amis planteurs de tabac, qui ne connaissaient pas encore, heureux les innocents,  le danger qu’ils commençaient à faire courir à leur clientèle, car fumer tue, rend impuissant et jaunit les dents.
Elle s’amusait si bien, Pocahontas, qu’elle en oublia ses origines, et fini par accepter de se faire baptiser, renonçant tout à fait à son identité powhatan (vu que de toute façon personne ne semblait trop s’attrister de sa disparition, au village), se faisant désormais appeler Rebecca et épousant en 1614 un bel athlète féru de tennis de table, John Rolfe*.
Ils vivaient heureux, mangeant des muffins à l’heure du thé, faisant l’amour pendant la sieste de l’enfant (ils n’en eurent qu’un, Thomas, né en trente-six heures), et riant de leur bonheur sous le soleil couchant.


Pocahontas001Ils auraient pu vivre ainsi longtemps encore, mais c’était sans compter le danger qui se profilait, si proche d’eux.
En effet, le frère de lait de John Rolfe, Youcef, souffrait malheureusement d’un terrible dérangement psychiatrique peu connu à l’époque : il était bipolaire, et menaçait la vie de la jeune épousée de son frère, car elle lui inspirait désir et dégoût tout à la fois. C’est un matin d’été que John découvrit, dans la chambre du pauvre Youcef, une inquiétante quantité de post-it sur lesquels il avait tracé, maladroitement, de son écriture de zébu, les deux noms de Pocahontas et Rébecca.
Le sang de John ne fit qu’un tour, et se montrant pour une fois à l’écoute des angoisses de Pocahontas, il admit que la vie en Virginie devenait par trop dangereuse, et organisa le départ de sa petite famille vers de lointaines contrées. Honnêtement, il avait un petit faible pour le Pérou, mais Popo (comme il aimait appeler son amour dans l’intimité), elle, préférait s’en aller vers les cieux brumeux de Londres.

pocahontasCe fut dit, et c’est ainsi que Rebecca Rolfe, alias Pocahontas, découvrit la terre d’origine de son bon époux.
En Angleterre, où elle faisait figure d’incongruité exotique, elle revit un soir John Smith,au palais de Whitehall. Un léger malaise entre eux, un silence regrettable ; ils ne se revirent plus jamais.
Le climat londonien devait se révéler fatal à la santé fragile de notre belle amérindienne, qui mourut peu après son retour sur sa terre natale.
Sa vie mouvementée fut marquée par la violence des hommes. Elle mourut cependant dans la dignité la plus absolue, bien qu’elle ait un peu fait sous elle.
Nous espérons lui rendre aujourd’hui un vibrant hommage, en la rappelant à notre bon souvenir.

A la faveur d'un vote écrasant (2 "Sarkozy est une pute à cul**" à 0), j'ajoute une note d'historicité authentique (ou d'authenticité historique, comme on voudra) à ce docu-fiction de haute voltige.
*C’est ce qu’on appelle l’assimilation, c’est une grandiose façon d’intégrer les autochtones aux envahisseurs, par le biais de rapports sexuels non protégés et  d’acculturation, notamment linguistique et religieuse, afin de s’imposer sur un nouveau territoire conquis, soi-disant en douceur et  en tout cas durablement.
Alexandre le Grand fut le premier à utiliser cette méthode pour s’accaparer ses conquêtes, disséminant sur son chemin ses soldats qui épousaient des beautés du cru ; lui-même montra l’exemple avec Roxane, une princesse perse.
Hernàn Cortès, figure de la conquête coloniale d’Amérique latine, amorça le métissage biologique à des fins d’assimilation en épousant une indienne, la Malinche.
Jean-Marie Le Pen  a souvent dit qu’il était regrettable que cette méthode n’ait pas été utilisée en Algérie, qui serait alors encore française aujourd’hui, ce qu'il considère comme une riche idée, à mon avis il devrait prendre de la juvamine.
**Avant qu'on me demande pourquoi c'est écrit en gras et en rouge, sachez que j'essaie de diffuser des messages subliminaux, d'imprimer dans le cerveau des lecteurs, malgré eux, une vision juste, une vision de l'ordre juste.

samedi 19 septembre 2009

Pocahontas, ou Le nichon assimilé et les trois petits colons #2 L'enlèvement



pocahontas_4L’hymen fraîchement malmené, Pocahontas, rose d’une émotion qui un jour lui serait familière, rentra chez elle, au village powathan  bercé d’une lumière chaude et enveloppante comme un drap de pilou pourpre.
Longtemps elle rêva de son bel inconnu, si bien qu’elle était fort impatiente de rencontrer à nouveau de ces petits colons, fussent-ils gâtés de la vérole, car ils portaient en eux, aux yeux de notre douce héroïne, l’espoir d’un nouveau monde, curieusement.


pocahontas7Ainsi donc, comme elle rêvait, un soir d’été 1613, les épaules plus tout à fait blanches, alanguie au bord de l’eau… Comme elle plongeait, sublime naïade, dans les eaux limpides du  Potomac… Comme elle sortait des ondes soyeuses, sculpturale et nue,  les seins raffermis par le bain énergisant, tétons dressés vers les cieux assombris d’épais nuages annonçant, pour les mystiques du village voisin, un drame sordide qui marquerait l’Histoire.
De Pocahontas, sous la lune, on eut pu apercevoir, si l’on était tapi dans les fourrés d’hibiscus, comme les deux colons édentés qui s’y trouvaient effectivement, sa musculature alerte, et sa peau dorée, sur laquelle s’écoulaient de luisantes gouttelettes d’eau fraîche  et vivifiante.
Sensibles à cette digne sauvagerie à l’état brut, les deux rouquins, qui n’avaient pas bougé durant tout le bain, et vaincus par la turpitude infernale du désir, les deux rouquins disais-je, comme un seul, se ruèrent sur la belle enfant et l’enlevèrent. En vérité, je vous le dis, ils en firent leur otage, en bonne et due forme, comptant sur l’avarice bien connue des Indiens d’Amérique, tant qu’on ne parle pas de scotch ou de whisky, pour se garder la petite pépée bien à l’abri. Sur le chemin les ramenant tous trois à la colonie, les deux rouquins imaginèrent le moyen d’organiser des tournantes avec leur proie, tout en conservant l’anonymat des participants, par un ingénieux système inspiré des cloisons japonaises, car on ne plaisantait pas avec la religion à cette époque-là.
PocahontasDe son côté, Pocahontas, voyant là un moyen providentiel de s’émanciper, de fuir l’assommante tutelle de papa et maman, et de constater que le vaste monde ne s’arrête pas au finage de Passapatanzy, se laissa embarquer, sans même tenter de se débattre, le cœur léger et le bagage mince, bien décidée à conquérir Henricus, la toute neuve colonie qui ferait d’elle une bonne chrétienne et une élégante jeune femme rompue aux us et coutumes britanniques (tea timehot cross bunsscones & double cream, brioches aux raisins, crumpets, cake aux fruits, sandwich au concombre, muffins au cheddar, agneau et mint jelly,welsh rarebit, bière, bière, bière) (voir le résultat ci-contre). 
Voulez-vous savoir si ces deux inquiétants personnages à la chevelure du diable et à la sexualité débridée vont réussir à accomplir leurs sombres desseins?
Pocahontas va-t-elle vraiment goûter aux joies de la sour cream?
Vous connaîtrez la réponse à ces angoissantes questions en lisant le troisième et dernier épisode de cette passionnante saga amérindienne...#3 REBECCA!


vendredi 18 septembre 2009

vendredi 4 septembre 2009

Pocahontas, ou Le nichon assimilé et les trois petits colons #1 John Smith



pocahontasPocahontas était une fringante jeune fille, brune et élancée, à la poitrine fort développée pour une enfant de son âge. Elle habitait avec sa maman et son papa,  un chef Powathan, dans une maisonnette faite de torchis, près d’un bois.
« Pocahontas », lui avait dit sa maman, « ne t’en va jamais seule au bois. On ne sait pas ce qui peut arriver dans le bois à une toute petite fille ».
Nous, nous le savons, n’est-ce pas ?
Il faut préciser que cette histoire s'est déroulée dans un pays plat, aussi plat qu’un plat mais assez loin d’ici, où se développa vers l’an 1608, la coquette cité de Jamestown, premier établissement anglais sur la côte américaine, après l’éphémère Roanoke Island détruite en 1591 par hostilité autochtone.
Bref, un jour, Pocahontas, comme elle se promenait à l’orée du bois, vit poindre sous les feuillages une touffe de boutons d’or, si jaunes et si brillants qu’on eut dit la couleur de soleil. Elle fit quelques pas hésitants dans le bois, et cueillit un petit bouquet de ces jolies  fleurs, inconsciente du danger qui se préparait. Un peu plus loin, elle vit un tas de violettes, plus charmantes et plus délicates encore que les boutons d’or. Elle fit quelques pas et les cueillit.
Et, un peu plus loin, elle vit tout un tapis de jacinthes, etc, etc. Elle courut, se mit à faire un gros bouquet, se souvenant d’un célèbre adage de sa tribu qui disait « plus c’est gros, plus c’est bon ». Si vous ne le saviez pas, vous constatez que les Powathan étaient un  peuple très raffiné, très distingué.
apr5_pocahontas_disney2Bref,  retrouvons notre malicieuse héroïne, moins d’une heure après, allongée à même le sol d’un tipi en toile de Jouy, cuisse à l’air, la langue râpeuse de John Smith fourrée dans le creux de l’oreille gauche, parce que son meilleur profil était le gauche, une de ses mains crasseuses malaxant avec énergie son téton droit (du fait d’un équilibre naturel des forces en présence).
Avec ça, pas de capote.
Mais, et vous êtes témoin, sa mère l’avait bien prévenue pour ce qui est du bois et de ses dommages collatéraux.
On ne l’y reprit plus.